Une grève de 3 jours, initiée par le Syndicat de l'enseignement secondaire et technique, est prévue pour les 9, 10 et 11 novembre prochain. Le préavis de grève sera déposé au niveau des ministères concernés le 29 du mois en cours, a indiqué, hier, lors d'une conférence de presse, Meriane Meziane, coordinateur national du Snapest et porte-parole de la coordination. Ainsi, le Snapest adhère pleinement à la grève de trois jours décidée par la Coordination des syndicats autonomes. Ce mouvement est prévu les 9, 10 et 11 novembre prochain. «Ce mouvement n'est qu'une première mesure de protestation contre la promulgation du statut particulier des fonctionnaires en général, et de la santé en particulier, et qui ne résout en rien les problèmes socioprofessionnels de ces fonctionnaires dont les solutions sont, une fois de plus, renvoyées aux calendes grecques», lance le syndicaliste. La coordination, qui regroupe 11 organisations syndicales, tiendra une réunion le 29 octobre prochain au siège du Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp) «pour mieux préparer la réussite de ce mouvement». M.Meriane estime ainsi que la base répondra favorablement au mot d'ordre de grève décrété par la coordination «puisque certaines wilayas, dit-il, sont allées même jusqu'à demander d'organiser une grève illimitée». Les syndicalistes sont déterminés plus que jamais à faire aboutir leurs doléances et sont prêts à radicaliser leur action si aucune réponse de la part des pouvoirs publics ne leur sera donnée, menace le conférencier. «Cette grève est une réponse concrète à la marginalisation des syndicats autonomes et une réaction à la montée des prix qui a provoqué une chute vertigineuse du pouvoir d'achat des fonctionnaires. Cela est d'autant plus scandaleux pour les membres de cette coordination que, par ailleurs, des élus ont vu leurs salaires atteindre des chiffres astronomiques», déplore-t-il. M.Meriane dénonce aussi l'application «médiocre» de la grille des salaires qui sanctionne mensuellement depuis janvier 2008- de 5000 à 9000 DA - chaque fonctionnaire. En outre, le conférencier a évoqué les deux réunions tenues en mai et septembre derniers, qui ont regroupé le bureau national de son organisation avec le ministre de l'Education nationale pour débattre des préoccupations des enseignants. «Nous avons soulevé le problème du surplus de l'effectif et nous avons demandé à ce que les enseignants du technique ne soient pas déplacés de leurs postes. Nous avons même fait des propositions dans ce sens, notamment la division des classes et la réduction du volume horaire pour garder les enseignants dans leurs postes. Cependant, l'accord n'a pas été respecté et nous avons assisté à des mutations arbitraires», s'insurge M.Meriane. Des enseignants, notamment de Skikda et Sétif, poursuit-il, ont été mutés à plus de 80 km de leur travail. Le coordinateur du Snapest soulève aussi le problème «du détournement des 10 logements d'astreinte à Oran qui reviennent de droit aux Pest. Une commission d'enquête a été installée à cet effet. Toutefois, ces résultats ne sont, à ce jour, pas connus», dénonce-t-il en demandant l'ouverture d'une enquête à ce propos. Il est à souligner, par ailleurs, que le Cnapest, a appelé aussi à un débrayage de deux jours à partir du 27 octobre.