L'option de participer aux législatives ne contredit nullement le point 11 de la plate-forme d'El Kseur. De la dynamique des conclaves que tiennent, successivement, les responsables du mouvement des archs pour débattre des questions ayant trait à l'actualité, notamment, politique du pays, ce mouvement semble trancher définitivement quant à sa position au sujet des législatives du 17 mai prochain. Une position mettant en avant «le principe du libre choix de chacun des délégués» par rapport aux prochaines joutes électorales. C'est du moins ce qu'a indiqué Bélaïd Abrika, porte-parole du mouvement, jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. Il précisera, par la même occasion que l'option du rejet des élections, est officiellement écartée par le mouvement, tout comme il souligne que cette décision est approuvée par la quasi- totalité des délégués des archs. Toujours sur le même registre, Abrika révèle que le mouvement se penche sur l'élaboration d'une charte conjoncturelle où seront notifiées, explicitement, les motivations ayant amené cette structure à cautionner la tenue des législatives, en se référant notamment au point 11 de la plate-forme d' El Kseur stipulant la primauté des instances élues démocratiquement. Ce que Abrika a omis de souligner -volontairement ou pas- à propos de cette charte, actuellement en gestation, c'est le fait de savoir si le mouvement des archs a inclus dans ce document l'invitation aux Algériens à participer massivement au prochain scrutin. Le porte-parole du mouvement des archs a aussi indiqué que plusieurs délégués ont postulé à la députation au sein des listes indépendantes et même en s'insérant sous la bannière des partis politiques. En outre, Belaïd Abrika est, également, revenu sur l'épisode du dialogue entamé entre la structure qu'il dirige et les responsables de la chefferie du gouvernement en vue de l'application de la plate-forme d'El Kseur. «Seulement 20% du contenu de ce document est aujourd'hui appliqué sur le terrain» a déclaré l'hôte de la Chaîne II. Il a affirmé que son mouvement est toujours en contact avec les responsables de l'Etat et qu'en ce sens il ne doute point de l'engagement du chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, lui-même quant à l'application des 80% restants du contenu de la plate-forme d'El Kseur. Rappelant que le point majeur sur lequel divergent les participants au dialogue gouvernement-archs a trait à l'officialisation de tamazight. Belaïd Abrika a plaidé afin que son mouvement «ne s'accroche pas à la symbolique d'officialiser tamazight sans le moindre effort en vue de sa promotion». Et c'est ainsi que, s'agissant de la promotion de tamazight, le porte-parole des archs a fait part, jeudi dernier, de la publication, dans un futur proche, de deux décrets présidentiels portant l'un sur la création à Alger d'une académie pour la promotion de la langue et la culture amazighes et l'autre portant sur l'institution d'un Haut conseil pour la prise en charge de la langue berbère. Qu'adviendra-t-il du Haut commissariat à l'amazighité? Celui-ci devrait disparaître sous peu, rétorque Bélaïd Abrika.