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La guerre totale ?
PROCHE-ORIENT
Publié dans L'Expression le 06 - 03 - 2002

Le carrousel de la violence connaît une amplitude jamais atteinte en Israël et dans les territoires occupés avec son cortège de morts et de destructions.
Attaques de la résistance palestinienne, représailles de l'armée israélienne, ou c'est le contraire, incursions israéliennes avec contre-offensives palestiniennes. Le Proche-Orient donne ainsi l'impression de s'être installé dans le cercle vicieux du carrousel de la violence, comme semble l'avoir voulu le criminel de guerre Ariel Sharon. Toutes les décisions prises par le chef de la droite israélienne, Ariel Sharon, depuis son accession à la tête du gouvernement israélien voici un an, ont participé à creuser un fossé irréversible entre les deux communautés juive et arabe.
Ce qui est en passe de se concrétiser si la communauté internationale n'intervient pas directement dans un dossier qui ne peut et ne doit pas être laissé à la seule détermination de la partie israélienne. La recrudescence de la violence dans les territoires palestiniens occupés, et également en Israël même, est induite par la résolution du boucher de Sabra et Chatila d'en découdre avec les Palestiniens au mépris de la sécurité de son propre peuple. Aussi l'échec de Sharon est patent dans sa tentative d'imposer, dans les territoires occupés, la paix israélienne. Beaucoup d'observateurs sont aujourd'hui arrivés à cette conclusion et n'hésitent plus à incriminer le chef du gouvernement israélien dans l'explosion de violence dans cette région du Proche-Orient. C'est entre autres, l'avis du Premier ministre français, candidat à la présidentielle d'avril prochain, Lionel Jospin qui estime que la politique «menée par Sharon est un échec». Dans une déclaration à France Inter M.Jospin a, en effet affirmé que «la politique menée actuellement par Ariel Sharon en Israël est un échec». Expliquant: «Si on s'en éloigne, c'est l'engrenage de la violence, c'est l'engrenage de la vengeance, (...) il y a des attentats qui tuent des civils ou des militaires, il y a des répliques qui tuent également des civils ou des combattants (...) la politique de Sharon en est pour une bonne part responsable parce qu'elle a coupé des espoirs.» Lionel Jospin indique en outre: «Cette situation de désespoir absolu chez les Palestiniens y compris chez ceux qui ne participent pas à ces mouvements violents, mais vivent dans des conditions désespérées, la société palestinienne est en train de se déstructurer, (...) Arafat, enfermé, ne peut pas exercer une autorité.» Soulignant: «Je ne vois qu'une solution politique (...) il y a la nécessité d'un cessez-le-feu.»
Il ne fait pas de doute que Lionel Jospin, dans sa prise de position, résume quelque peu, les raisons de l'impasse tout en relevant le caractère politique du conflit israélo-palestinien. Un contentieux politique qui demande et appelle à une solution politique. Ce sur quoi s'accorde aujourd'hui la communauté internationale dans son ensemble, à l'exception de l'Etat hébreu, - soutenu à contresens par Washington -, qui persiste à réduire le conflit israélo-palestinien à une question sécuritaire. Les Israéliens ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre que l'homme qu'il ont élu à la tête de leur Etat les mène à la catastrophe. Si aujourd'hui le sang israélien coule, c'est bien du fait d'Ariel Sharon qui croit qu'il lui suffit de faire tonner ses bombardiers et ses chars pour venir à bout de la résistance d'un peuple qu'il veut encore spolier de la portion congrue qui lui est dévolue de ce qu'a été la Palestine historique.
Devant la spirale de violence qu'ils ont eux-mêmes enclenchée les dirigeants israéliens en sont encore à cette antienne selon laquelle tous leurs malheurs sont dus à l'hôte, malgré lui, de Ramallah, le président Arafat. C'est ainsi qu'à chaque attaque de la résistance palestinienne, Sharon accuse un homme, Yasser Arafat, que le chef du gouvernement israélien a tout fait, tout tenté, depuis une année, pour le disqualifier et le mettre hors circuit. Selon quelle logique, Sharon, - et avec lui le président américain George W.Bush -, peut-il exiger d'un homme qu'il a désarmé, humilié, déclaré «hors jeu» de faire «100%» d'efforts pour restaurer le calme quand, dans le même temps, lui-même ordonne à son armée de détruire tout ce qui symbolise encore l'Autorité autonome palestinienne et, partant, celle du président Arafat. Observateurs et analystes, de même que des organisations internationales, à leur tête l'Union européenne, ont relevé cette inconséquence laquelle est en train de faire beaucoup de mal aux Palestiniens et, ce qui est nouveau, aux Israéliens. La communauté internationale appelle maintenant avec insistance à l'envoi d'une force d'interposition entre les belligérants israéliens et palestiniens appelant notamment les Américains à se «réengager» dans le dossier proche-oriental. Mais George W.Bush, totalement branché sur «sa lutte» antiterroriste, est-il prêt à écouter cette voix de la sagesse propice à abréger les souffrances d'un peuple victime depuis 55 ans d'un déni de droit? Il est permis d'en douter, laissant de la sorte, la voie ouverte à un criminel de guerre de décider à lui seul du droit de vie et de mort sur tout un peuple.


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