Représailles israéliennes et actions des kamikazes palestiniens alimentent la spirale de la violence dans la région. La résistance palestinienne a, une nouvelle fois, frappé au coeur d'Israël, par une opération revendiquée hier, par le Jihad islamique palestinien. Opération qui a fait 18 morts (dont le, ou les auteurs de l'attentat) et une cinquantaine de blessés. Dans un communiqué adressé aux agences de presse, le Jihad islamique indique: «Les Brigades Al-Qods, (branche militaire du mouvement Jihad islamique en Palestine) revendiquent l'opération martyre (...) menée à Haïfa ce matin (hier, ndlr)». Cette action fait suite aux nombreuses incursions de l'armée israélienne, ces derniers jours, dans les villes et camps palestiniens des territoires occupés, au cours desquelles plusieurs militants du mouvement de la résistance palestinienne ont été arrêtés alors que nombre d'autres (dont des enfants) ont été tués par les soldats israéliens. Ces crimes de l'armée israélienne n'ont jamais été condamnés par une communauté internationale qui, hier, unanime, avait condamné l'action de la résistance palestinienne. Hier encore, des dizaines de chars israéliens ont pénétré dans la ville martyre de Jénine, quelques heures après l'attentat. La résistance palestinienne, qui n'a rien à voir avec le terrorisme, comme tente de le faire accroire Israël, est, en fait, une riposte au fait accompli de l'occupation israélienne de Ghaza et de la Cisjordanie. Cela faisait exactement trente-cinq ans hier (5 juin 1967-5 juin 2002) qu'Israël, après la guerre des Six-Jours, avait occupé les territoires palestiniens. Cela fait également trente-cinq ans que la résolution 242 de l'ONU, exigeant le retrait israélien desdits territoires, attend d'être appliquée par l'Etat hébreu. Contrairement aux allégations de Sharon, qui a immédiatement fait porter la responsabilité de ces attentats sur le président Arafat qu'il tente de nouveau d'isoler et de mettre «hors jeu», le problème du Proche-Orient, et le seul en fait, demeure l'occupation de la Palestine par l'Etat hébreu. Et ce n'est point une quadrature du cercle, le dossier n'étant pas un problème interne israélien, il appartenait, il appartient toujours, à la communauté internationale de prendre les décisions adéquates pour séparer les deux belligérants. Or, Israël a, de tout temps, refusé la présence d'observateurs internationaux, dont la mise en place consacrerait, à l'évidence, l'existence de fait d'une frontière et de deux Etats