L'Etat a déboursé pour cette infrastructure la bagatelle de 85 milliards de centimes. Une enveloppe qui s'est avérée insuffisante. Le ministre des Transports, Selim Saâdi, s'est rendu, hier, sur le site de la nouvelle aérogare d'Alger. Sur place, l'on a appris que l'infrastructure en question est appelée à revenir au-devant de la scène médiatique. En effet, après la sélection en avril dernier de la banque qui doit accompagner le gouvernement pour la mise en concession du nouvel aérodrome d'Alger, en l'occurrence l'américaine Sterling Merchant Finance, le gouvernement passe à l'étape suivante, à savoir la sélection de l'entreprise à laquelle sera confiée la gestion de l'infrastructure. A cet égard, a-t-on appris auprès d'un responsable du ministère des Transports, un appel d'offres sera lancé en avril prochain. Le concessionnaire sera connu en juillet 2002, et ce, à l'issue de l'ouverture des plis pour la sélection définitive. L'adoption de cette démarche par les pouvoirs publics est motivée par le fait que la réalisation d'un ouvrage d'une telle envergure nécessite, inéluctablement, le soutien financier des firmes étrangères. En tout cas, les autorités centrales du pays semblent convaincues du bien-fondé de cette nouvelle vision, qui consiste en la libéralisation du secteur des services dans les enceintes aéroportuaires. Une approche clairement exprimée par le Chef du gouvernement, en déclarant que «l'Etat ne peut assurer, à lui seul, la réalisation des grands projets nationaux, tels que l'aéroport d'Alger et les autres aéroports nationaux». Cela étant, il convient de préciser que le retard pris dans la réalisation de certains grands ouvrages à l'image du nouvel aérodrome, qui date de 1987, s'explique, essentiellement par des difficultés financières et ce, malgré le fait que l'Etat a déboursé pour cette infrastructure la bagatelle de 85 milliards de centimes. Une enveloppe qui s'est avérée insuffisante. Sur un autre chapitre, les responsables du secteur des transports n'omettent pas de préciser que le développement de la navigation aérienne civile est un préalable important si l'on veut convaincre des partenaires étrangers d'investir dans ce créneau. Déjà, un dispositif sécuritaire supplémentaire a été installé pour mettre fin au prétexte sécuritaire brandi par Air France.