Ils comptent se déployer activement sur le terrain afin d'expliquer leur position. Les partisans du boycott des élections législatives du 17 mai prochain comptent se déployer activement sur le terrain. Selon eux, le climat ambiant ne se prête guère pour l'organisation des présentes joutes électorales. Le Front des forces socialistes (FFS) qui a appelé les citoyens, depuis belle lurette déjà, à ne pas se rendre aux urnes, a commencé son activité de proximité. Hier, le secrétaire national de ce parti a entamé sa contre-campagne à partir de Kabylie. «Notre stratégie politique se base sur une activité de proximité», a indiqué le secrétaire national du FFS, M.Karim Tabbou, qui a animé, hier matin, une conférence au village Timizar, dans la wilaya de Tizi Ouzou. «Nous comptons, pour cela, animer une série de meetings, de caravanes qui vont sillonner les principales wilayas où notre parti comprend une forte concentration» souligne M.Tabbou que nous avons joint hier par téléphone. Notre interlocuteur ne va, en outre, pas sans avouer avoir déposé une demande d'autorisation auprès des autorités concernées pour l'organisation d'une série de meetings et de manifestations pour expliquer aux citoyens le refus du plus vieux parti de l'opposition à aller aux urnes. Le secrétaire national du FFS, tout en reconnaissant que les autorités ne vont pas répondre aux doléances du parti, nous a indiqué, néanmoins, que la position du parti est consolidée par «le désintérêt montré par les citoyens vis-à-vis de l'échéance électorale prochaine». Déjà sur le terrain, explique M.Tabbou, les citoyens que nous avons rencontrés croient dur comme fer que les présentes joutes ne sont que la poursuite de celles qui sont déjà passées. Ils savent pertinemment que le 18 mai, c'est à dire au lendemain des élections, aucun changement ne sera observé. Mis à part la campagne de proximité que le Front des forces socialistes entend mener sur le terrain, la direction du plus vieux parti de l'opposition compte augmenter le tirage du mensuel qu'elle édite, Algérie Libre. «Au lieu de faire recours à un affichage, comme le font les partis politiques en lice, nous le ferons avec notre publication» indique le secrétaire national du FFS. Par ailleurs, l'anticampagne ne sera pas seulement menée par le parti de Hocine Aït Ahmed, mais également par d'autres «formations politiques». Ainsi, les partisans de l'ancien président du mouvement El Islah, Abdallah Djablalah, comptent, eux aussi, investir le terrain. Les partisans du chef déchu affirment leur ferme conviction à aller de l'avant de sorte à discréditer «ceux qui ont squatté le parti en faisant recours à des stratagèmes, on ne peut plus diaboliques». L'un des proches de Djaballah, en l'occurrence M.Benkhellaf a, dans une déclaration à L'Expression, indiqué que les partisans de Djaballah ne comptent pas appeler les citoyens à boycotter l'ensemble des candidats en lice, mais seulement ceux qui figurent sur les listes d'El Islah. «On fait le travail de proximité pour dire aux gens que ceux qui utilisent le parti pour des velléités électorales, ne sont que des opportunistes qui ne courent qu'après leurs intérêts bassement personnels». Pour notre interlocuteur, «ces candidats n'ont jamais milité pour le parti. Ce n'est qu'après avoir squatté le parti qu'ils ont confectionné les listes». Un autre parti qui compte aussi se joindre aux deux premiers, est le MDS (Mouvement démocratique et social), aile Ahmed Miliani. Lors d'une conférence de presse animée hier au siège du parti, MM.Amara et Oumellal, deux cadres du MDS, ont réitéré leur position qui consiste à rester fidèle aux positions défendues par le défunt El Hachemi Chérif. Tout en affirmant leur intime conviction que les présentes joutes électorales n'apporteront aucun changement à la situation socioéconomique du pays, les partisans de Miliani estiment qu'ils feront recours à tous les moyens pacifiques possible afin de déjouer cette «comédie absurde».