L'Algérie est en phase de passage au stade de pays producteur de l'opium et du cannabis. L'Algérie fait face à la montée en puissance du phénomène de la criminalité dans toutes ses formes. Blanchiment d'argent, consommation et trafic de la drogue dure et douce, kidnapping, viol...mais, phénomène nouveau, notre pays commence à devenir une terre de culture du cannabis et d'opium. La région du Sud avec ses espaces et ses oasis a donné des idées aux narcotrafiquants qui ne se contentent plus des importations prises chez le pays voisin, qui reste le premier pays producteur de cannabis au monde, mais qui commencent à cultiver des champs entiers de cette plante dangereuse. D'après les premiers éléments de l'enquête menée par les services de la gendarmerie qui sont derrière la découverte de cette affaire, il s'agit d'un investissement qui provient directement des finances accordées par l'Etat, dans le cadre des programmes d'investissement dans la région du Sud. Particulièrement ceux destinés à l'agriculture. La Gendarmerie nationale a annoncé, ce week-end, avoir découvert une plantation contenant 16.000 plants d'opium dans la région d'Adrar. Une première découverte a été signalée, le 24 avril dernier, une plantation de 15 ha contenant 4000 plants de cannabis et 8000 plants de pavot avait été découverte par les mêmes services de sécurité qui ont lancé une vaste opération de reconnaissance des lieux. La Gendarmerie nationale a déjà effectué six arrestations parmi les cultivateurs, dans la région de Timimoun (1.400 km au sud-ouest d'Alger). Ce qui va permettre, inéluctablement, de remonter la filière dite des planteurs de cannabis et d'opium. Le même phénomène a été constaté dans différentes wilayas du pays dont Tizi Ouzou et Boumerdès où des champs de culture de cette plante ont été découverts par les services de sécurité. Depuis l'installation de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie par la présidence de la République, qui a jeté son dévolu sur M.Abdelmalek Sayah, un implacable magistrat qui a fait ses preuves dans la lutte antiterroriste, des arrestations ont été effectuées parmi la mafia de la drogue dont les réseaux sont connectés avec l'étranger. Le Maroc est le premier partenaire du réseau algérien qui a déjà vu un de ses nababs, un certain Zendjabil, se résoudre à se livrer aux services de sécurité. Ce qui a permis de démêler les écheveaux de ce puissant réseau de narcotrafiquants qui inondent les quatre coins du pays avec la drogue. Le resserrement de l'étau aux frontières du pays, lieu du transit de la «marchandise» marocaine à la suite du renforcement des effectifs des forces de sécurité, a conduit à l'apparition d'une nouvelle stratégie dans le milieux mafieux, à savoir, les passage au stade de culture de cette plante sur le territoire algérien. Ce qui fait, qu'après avoir été une zone de transit de la drogue vers le continent européen, puis un marché de consommation à grande échelle, l'Algérie est en phase de passage au stade de pays producteur de l'opium et du cannabis. Un processus aussi dangereux que mortel pour la jeunesse algérienne en butte à des problèmes sociaux inextricables. Le monde des stupéfiants est devenu un refuge pour la majorité de ces jeunes laissés-pour-compte par le système de prise en charge d'emplois de jeunes et autres formules étatiques de développement socioéconomique du pays. Mais voilà qu'un nouveau phénomène fait son apparition dans les moeurs de la jeunesse de 2007 qui détourne l'argent destiné à encourager l'emploi et l'investissement dans le domaine agricole au trafic de la drogue.