L'entame de la campagne des législatives n'a pas été une mission aisée pour les postulants à la députation. Celle-ci semble démarrer à la fois timidement et anxieusement. Une vive anxiété ronge les esprits, aussi bien des candidats que des plus avertis. Les partis en lice, au vu des précédentes expériences, appréhendent une éventuelle abstention le jour J. Tandis que d'autres estiment que le 17 mai sera une nouvelle étape dans le processus de démocratisation de l' Algérie. Seulement, tous les indices démontrent le contraire. L'urne, cette boîte aux surprises, constitue la préoccupation majeure des partis au point que ces derniers accentuent le ton en appelant à voter en masse d'autant que, de leurs côtés, les citoyens-électeurs attestent que le prochain scrutin sera plus ou moins boudé. De prime abord, on relèvera que les espaces réservés aux affichages des listes sont toujours inoccupés. Sinon, les affiches collées sont déchirées. Les états-majors ont, certes, peaufiné des stratégies différentes, mais ils ont marqué une certaine promptitude. Etant donné que l'objectif recherché est avant tout la persuasion de l'électorat, les avis divergent. La rue, quant à elle, est bruyante et discordante dans la mesure où la majeure partie de l'électorat est plongée dans l'expectative.. Ce constat se confirme, si l'on se réfère aux déclarations des uns et des autres, lesquels semblent redouter les joutes incertaines des prochaines législatives. Les recoupements recueillis démontrent que l'opinion publique n'est pas totalement chaude quant à ce rendez-vous électoral. Ils sont plusieurs à ne pas dissimuler leur déception quant aux bilans peu reluisants des ex-députés. Cette déception reflète la perte de confiance à l'égard des actuels candidats. A Oran, le ton est désormais à la mobilisation. Aucun des postulants ne peut ignorer une telle réalité. Ainsi, la formation de Ouyahia, a, dès sa première sortie officielle, exhorté la population à se rendre massivement aux urnes. Pour sa part, le tout nouveau guide du MRN, Boulahia, a mis l'accent, samedi, sur la nécessité de voter en masse. «Ceci afin de faire barrage aux tentatives de fraude et aux opportunistes», a expliqué Boulahia. Mais ce qui semble hanter davantage les esprits, est la politique des quotas. Cet intox fait rage ces derniers jours à Oran, où l'incertitude continue de planer sur un électorat et formations politiques encore indécis. A ce niveau, ils sont plusieurs, par naïveté ou sciemment, à tenter d'officialiser une telle rumeur et font croire que les jeux sont déjà faits. «Ce sont ces petits partis qui ont acheté des candidats, qui font de l'intox leur credo», a attesté M.Bouras Mohamed, candidat du RND. Et d'ajouter que «le seul quota qui pourrait exister, sera déterminé par l'électorat, le jour des élections».