Malgré un début des plus moroses de la campagne électorale, les partis en lice veulent croire à un échauffement graduel. La campagne électorale a démarré timidement en Kabylie ce jeudi. Les partis en lice, notamment ceux ayant pignon sur rue dans la région, le FFS, le RCD, le FLN et le RND semblent peiner à bien démarrer leur campagne face à l'indifférence des électeurs. En effet, pour ce début de campagne, les meetings organisés par les uns et les autres à l'image du RCD, du FLN et du RND, respectivement à Draâ El Mizan et Mekla pour le RCD, à Boghni et Draâ El Mizan, pour le FLN et à Beni Aïssi et Beni Douala pour le RND, n'ont pas drainé les foules. Seuls les militants, les sympathisants, les amis et les membres de la famille des candidats semblant suivre ces sorties. Selon M.Benbelkacem, le FFS a fait exception, car ses sorties attendues par beaucoup de monde, affirme le fédéral de ce parti pour Tizi Ouzou, promettent des meetings «achalandés». Rien qu'à voir la ville de Tizi Ouzou, les fameuses affiches, qui auparavant inondaient les murs, ont quasiment disparu. Seuls le FFS et le RCD ont affiché pour le moment leurs listes de candidats. Dans cette morosité de début de la campagne, on a rencontré les responsables locaux des partis et principalement les responsables du RCD, du RND et du FFS. Questionnés à propos de cette «désaffection citoyenne» M.Boudiaf Boussad du RCD dira: «C'est normal ce qui arrive! On a tellement diabolisé les partis et les scrutins que l'on a ce que l'on voit aujourd'hui. Les gens boudent l'action politique et ne savent pas combien les locales sont importantes, d'abord pour la vie de la cité». Revenant longuement sur cette campagne, M.Boudiaf note que: «Certes, les partis traditionnels sont en pleine déconfiture mais les citoyens doivent savoir qu'il y a des alternatives». Le responsable du bureau régional du RND, le député Mokadem pense, quant à lui, que «...le parti a un programme, ses candidats et les responsables feront tout pour l'expliquer aux citoyens». «Nous, on travaille normalement, c'est ainsi que ce jeudi, on a tenu deux meetings, le premier à Beni Aïssi et le second à Beni Douala». Et d'annoncer que pour le milieu de la campagne, M.Ouyahia sera l'hôte de Tizi Ouzou. Le FFS, quant à lui, semble serein, selon son fédéral qui était hier en séance du conseil national. Une séance de travail qui est axée sur les dernières retouches à apporter au programme de la campagne électorale. Un responsable de ce parti, approché, nous dira quant à la révision des Codes communal et de wilaya: «Nous sommes engagés à être aux côtés des populations quelles que soient les conditions et notamment les textes. Nous serons là et fidèles à nos principes». Quant à ce démarrage relativement morne de la campagne électorale, le responsable local du FFS affirme que «cela semble être les séquelles de ce qu'a vécu la région et aussi du boycott des législatives. Nous, qui sommes les vrais représentants des populations, allons donc tout faire pour redonner confiance à la population». Ainsi et malgré un début des plus moroses de la campagne électorale, les partis en lice veulent croire à un échauffement graduel.