Jamais la fête du travail n'a été à ce point célébrée à Tindouf. L'occasion offerte par ce 1er mai a été, en effet, mise à profit par quelques partis en lice pour la députation, afin de hausser d'un cran le ton de leur campagne électorale. « Zerda », soirées musicales, veillées religieuses, cortèges et autres actions de charme visant à s'accaparer le plus grand nombre de voix pour les législatives du 17 mai. La campagne électorale, encore timide depuis son lancement, semble depuis ce 1er mai prendre de l'ampleur, du moins pour les formations politiques disposant des moyens leur permettant de la mener grandement jusqu'à son terme. La qualité des affiches avec les listes des candidats fait dire aux citoyens qu'il y a des partis riches et d'autres très pauvres. Sur les vingt formations qui se disputent les quatre sièges de députés à Tindouf, quelques unes n'ont pas encore affiché leur liste et d'autres se sont contentées de placarder des feuilles A 4 avec photos d'identité en noir et blanc. Comparées à celles des « grandes » formations, elles font figure de parents pauvres. Du côté des citoyens, les discussions vont bon train et tous s'accordent à dire que la partie va être serrée entre trois ou quatre formations. La wilaya compte un peu plus de 21 000 électeurs, dont 12 000 à 13 000 sont des votants potentiels. Pour les candidats en lice, versés dans un travail de proximité effréné, le compte à rebours a commencé et il s'agit pour eux de s'assurer la fidélité des grandes fractions dont le positionnement le jour « J » aura un impact certain sur le départage final.