«Les prévisions de Belkhadem, d'Ouyahia et de Soltani nourrissent les suspicions» a soutenu le patron de l'UDR. Le président de l'UDR, Amara Benyounès, a transformé sa tournée électorale dans l'Oranie en un véritable réquisitoire contre Belkhadem, Louisa Hanoune et l'Alliance présidentielle, contre lesquels il a jeté tout son anathème. C'était aussi une opportunité d'intervenir pour l'ex-ministre de la Santé et de réitérer, encore une fois, son appel aux démocrates pour qu'ils se constituent en un pôle républicain. En effet, que ce soit à Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès ou à Tlemcen, le même discours se répète, mais accompagné de sentences à l'égard de Louisa Hanoune. Ayant essuyé, dernièrement de vives critiques émanant de cette dernière, Amara Benyounès, sort de sa réserve et riposte d'une manière acerbe. Sans détour, il accusera Hanoune de l'avoir «désigné aux terroristes» après quelle ait déclaré que le «seul et unique homme politique algérien partisan de l'idée du Grand Moyen-Orient est Amara Benyounès». «Y a-t-il une insulte aussi grave que celle-là?» s'est interrogé le leader de l'UDR. Mais ce qui semble gêner le plus le premier responsable de l'UDR, est la sortie de Louisa Hanoune, après les attentats du 11 avril, où elle a impliqué la main étrangère et mis à l'index les USA d'avoir fomenté les actes. il pour oeil, Benyounès rappellera à l'assistance que dans les années 90, Louisa Hanoune défendait avec véhémence la notion du «qui tue qui?» Le même discours a été tenu contre le chef du gouvernement. Selon M.Benyounès, M.Belkhadem s'est contenté de qualifier les attentats d'Alger d'actes odieux et criminels, alors qu'il s'agit d'actes terroristes perpétrés par Al Qaîda «Leurs positions sont totalement différentes des nôtres, notamment les questions liées au terrorisme» a martelé M.Benyounes, allusion faite à Louisa Hanoune et Belkhadem. Par ailleurs, l'orateur soutiendra, à partir d'Aïn Témouchent, que la majorité des listes d'indépendants rejetées étaient composées de repentis, en quête d'immunité parlementaire. «Ces gens sont exclus du champ politique, sans qu'ils soient exclus des allégements de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Haussant le ton, le patron de l'UDR s'en prendra ensuite à l'Alliance présidentielle en exigeant un bilan des 10 années passées au gouvernement. «Aucune nouvelle proposition ne peut émaner de cette alliance» clamera-t-il. Et d'ajouter: «Les prévisions de Belkhadem, d'Ouyahia et de Soltalni nourrissent les suspicions». Enfin, il a appelé, sans distinction ni exclusion, tous les partis qui se reconnaissent comme démocrates à rejoindre le pôle des républicains, initié conjointement par Amara Benyounes, Redha Malek et Hocine Ali. «Les partis du système se confortent, ceux intégristes aussi, il est temps que les démocrates agissent» a-t-il conclu.