Hanoune a parlé de l'importance du retour de la Gendarmerie nationale dans cette contrée, pour mettre un terme à la criminalité sous toutes ses formes. Béjaïa, Tizi Ouzou et Boumerdès étaient, ce week-end, la destination de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui a animé des meetings dans ces wilayas. Elle a axé, comme à l'accoutumée, ses interventions sur les questions économiques. La secrétaire générale du PT a plaidé en faveur de la réhabilitation et de la consolidation du secteur public national. Mme Hanoune s'est élevée, d'autre part, contre toutes les décisions émanant des instances internationales, le FMI et la Banque mondiale ou de l'Union européenne, qui concourent de par leur nature libérale à compromettre, selon elle, la liberté des nations, leurs aspirations au développement et les acquis sociaux des travailleurs. Saisissant l'occasion de son déplacement en Kabylie, Louisa Hanoune s'est dite opposée à l'idée véhiculée par certains idéologues en faveur de la régionalisation, qui «porte en elle les germes de l'instabilité et de la mise à mal de la cohésion nationale». En abordant le problème sécuritaire dans la région, Mme Hanoune n'a pas omis de souligner «l'importance du retour de la Gendarmerie nationale dans cette contrée, pour permettre à ce corps constitué de s'y acquitter de ses missions constitutionnelles, et mettre un terme à la criminalité sous toutes ses formes». Depuis Béjaïa, Louisa Hanoune, tout en rappelant les positions de sa formation politique en matière de politique sociale, a tiré à boulets rouges sur les différents gouvernements (actuel et précédents) d'une part, et l'opposition toute tendance confondue qu'elle qualifie, à l'occasion de «sanafirs» qui se réveillent à chaque échéance électorale d'autre part. Elle n'a pas été tendre avec son rival politique, le PST en l'occurrence, qu'elle a qualifié de faiseur de troubles et de mouvements sociaux incontrôlables à l'image de la crise de Kabylie. «Ce parti qui se réclame de l'extrême gauche est un danger, ses militants sont comme une gangrène qui détruit tout sur son passage, ils ont miné l'Ugta et sont à l'origine de la création des syndicats autonomes qui effritent le monde du travail». A Tizi Ouzou, Louisa Hanoune n'oublie pas d'évoquer l'affaire du Grand Sahara qui est ciblé par tous les étrangers et d'expliquer que «les événements de Kabylie ne visaient, en fait, que le sud du pays. On crée des événements en Kabylie mais la cible c'est le Sud et ses richesses d'autant que, récemment, on a découvert du diamant à Tamanrasset!». Elle s'en prend également à l'économie de bazar et appelle de ses voeux le retour à la planification et surtout à la relance de l'industrie et aussi à plus de protection de la production nationale en rappelant que l'Accord d'association avec l'UE peut attendre. La Dame de fer du PT termine en appelant les électeurs à faire du 17 mai un référendum pour dire non aux politiques étrangères et pour la rupture avec le FMI et la Banque mondiale et pour la sortie de ce cauchemar.