Il déplore le gel des lois d'encouragement de l'investissement et de soutien aux banques, adoptées au mois de mars 2006. Le secrétaire général du RND, M.Ahmed Ouyahia, recommande l'élaboration d'une loi qui obligerait les candidats aux Assemblées populaires à déclarer leur patrimoine et rendre compte de leur gestion à la fin de leur mandat. Il appelle, dans ce sens, les commis de l'Etat, les ministres et même le chef du gouvernement à «assumer leurs responsabilités en cas de dépassements». A partir de Mascara, où il a animé un meeting populaire, Ouyahia a préconisé le durcissement des sanctions pénales à l'encontre des contrevenants, car, a-t-il souligné, «la prison ne doit pas être perçue comme une période de vacances au cours de laquelle le condamné bénéficie de mesures de grâce qui lui permettent de sortir libre sans expier sa faute». Dans un autre chapitre, l'ex-chef de gouvernement a appelé à mettre en oeuvre, rapidement, le programme du RND et les lois d'encouragement de l'investissement et de soutien aux banques, adoptées au mois de mars 2006, qui restent «au stade de simples propositions». L'essor de l'investissement passe inéluctablement par la mobilisation du foncier industriel, en le rendant «accessible à moindre coût». Dans une déclaration, qui prend les allures d'une critique à l'adresse de l'Exécutif, le discoureur a déploré, d'autre part, les lacunes qui entravent la concrétisation des programmes de l'Etat, à l'instar du projet de réalisation de 100 locaux dans chaque commune destinés aux jeunes artisans. Il a estimé que des locaux ont été réalisés parfois à des distances de près de 4 kilomètres des zones urbaines, compromettant la réussite de ce programme, qui a permis, dans certaines régions du pays, à des jeunes de concrétiser leurs projets de création de microentreprises grâce au soutien de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej). A Tlemcen où il s'est déplacé, hier, M.Ouyahia a, par ailleurs, dénoncé les entraves bureaucratiques «imposées par les banques aux jeunes désireux de bénéficier des trois dispositifs d'emploi mis en place par les pouvoirs publics». Abordant la question du volet du foncier industriel, M.Ouyahia s'est dit «favorable» à la réduction du prix de vente des lots de terrain afin, «d'encourager l'investissement générateur d'emplois». «L'Algérie ne peut pas compter éternellement sur les revenus du pétrole, d'où la nécessité d'investir dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie, et faire d'eux des secteurs rentables et créateurs de richesses», a-t-il souligné. Pour le premier responsable du parti, le programme présidentiel, qui a mobilisé un montant de 150 milliards de dollars, «représente une aubaine pour amorcer le décollage de l'économie nationale. Il s'agit là d'une opportunité à ne pas rater», s'est-il félicité. Sur un autre registre, M.Ouyahia a plaidé pour l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. Il a, en outre, évoqué le domaine de la culture qui doit être, selon lui, «soutenu en permanence par les pouvoirs publics» afin, a-t-il expliqué, de prémunir notre jeunesse des dangers et dérapages que le pays a déjà connus.