Il est écrit quelque part, que le Mouloudia restera pour toujours l'otage privilégié des problèmes internes. C'est plus qu'une évidence en voyant ce que le doyen des clubs algériens endure durant de longues années. Mais ce qui inquiète le plus, c'est bien évidemment, cette fameuse guerre de clans qui risque sérieusement d'entraîner le vieux club algérois dans l'obscurité du doute. Malgré la gravité de la situation, les membres de la grande famille du Mouloudia jugent utile de verser dans une polémique inutile qui ne fait qu'aggraver les choses. D'ailleurs, ces membres n'ont même pas pu préparer une assemblée générale élective depuis la destitution du Dr Mohamed Messaoudi, le 22 octobre dernier. Une assemblée générale qui fait l'objet d'une grande polémique entre toutes les parties constituant la famille mouloudéenne. Le comble, c'est que chaque partie estime que la gouvernance du MCA lui revient de droit, à commencer par l'actuel directoire installé par la DJS, le mois d'octobre dernier. Une revendication qui ne plaît guère aux autres parties, notamment à la Fondation Braham-Derriche et l'Association des anciens sociétaires du MC Alger. Ajoutez à cela, le clan de Chaâbane Lounès en sachant que celui-ci est soutenu par l'ex-président du club, Abdelkader Drif et bon nombre d'anciens dirigeants et joueurs. Il convient de signaler, en outre, le rôle essentiel que joue le président d'honneur, M.Rachid Marif qui n'est autre que le premier décideur au Mouloudia et c'est une vérité que personne n'est en mesure de nier. D'ailleurs, tout se fait avec sa bénédiction et si quelqu'un se révolte, il subira automatiquement le sort du Dr Messaoudi...qui était l'un des «chouchous» de l'actuel ambassadeur d'Algérie à Rome. Donc, c'est suffisant pour comprendre que la situation est bel et bien confuse au sens propre du terme. Une confusion qui a poussé le Mouloudia à se contenter de jouer le maintien avec toute son armada de joueurs valeureux et surtout, avec tous les milliards déboursés, cette saison, sachant que les partenaires de Fayçal Badji étaient censés lutter sur tous les fronts. Mais au fil des mois, il s'est avéré que le Doyen était vraiment l'otage de son entourage et rien d'autre, puisque sur le plan technique, aucune formation algérienne ne peut rivaliser avec l'équipe de Fabbro surtout si celle-ci, était dans un jour de grâce. Malheureusement, pour le large public du MCA, les problèmes surgissent de toutes parts et stoppent, à chaque fois, l'élan des Vert et Rouge. Certains fervents supporters du club pensent que l'assemblée générale élective sera peut-être la clé de la solution car le Mouloudia ne pourra aucunement continuer à fonctionner avec un directoire représenté par une cellule de réflexion qui joue le rôle de la section football. L'équipe de Khaled Adnane fait, certes, de son mieux en mettant même la main dans la poche pour aider le club lors des moments cruciaux, mais le Mouloudia a plus que jamais besoin d'un président d'envergure qui pourra rendre au Doyen son lustre et sa notoriété d'antan. En attendant, les jours passent et se ressemblent pour ce grand club qui vit chaque jour un nouveau problème interne. Il suffit juste de citer les cas, Hamadou, Zmit, Azeddine, Illoul, Belkaïd et autres pour comprendre que les supporters du MCA ont totalement raison de s'inquiéter, quant à l'avenir de leur équipe fanion. D'autant qu'est tombée cette nouvelle de la suspension à l'échelle nationale de Merouane Abdouni (2 ans) et de Kamel Bouacida (18 mois) ainsi que celle du président de section, Khaled Adnane (6 mois). Uns suspension prononcée par la Fifa qui a décidé de suivre la CAF dans le traitement de l'affaire Kwara United-MCA. Une bien mauvaise tournure pour le club qui espère que son recours introduit auprès de la CAF puisse aboutir et que les peines seront réduites. Toutefois, à partir du moment que la Fifa s'est prononcée d'une manière aussi lourde ces chances se réduisent.