Faire de la Sardaigne un «trait d'union» entre l'Europe et l'Algérie. Fidèle à sa politique d'amitié et de coopération avec l'Algérie, l'Italie a dépêché, à Alger une délégation forte d'une vingtaine d'hommes d'affaires représentant la Sardaigne pour s'enquérir, sur place, des énormes possibilités d'investissement et, par ricochet, à l'ensemble des pays du Maghreb, région pour laquelle a été créée l'Union maghrébine des employeurs (UME). Celle-ci qui réunit les cinq unions maghrébines d'employeurs, avait été saluée, rappelons-le, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika après l'audience accordée, en septembre 2006, au secrétaire général du Maghreb arabe. La création de l'UME avait reçu l'adhésion immédiate des cinq premiers magistrats du Maghreb. Important partenaire économique de l'Italie, avec 1,562 milliard d'euros d'exportation, en 2006, l'Algérie se trouve à la 1re place en terme, d'échanges avec l'Italie au niveau du continent africain et pourrait constituer, de ce fait, une porte vers les pays subsahariens et africains, notamment avec l'achèvement prochain de la transsaharienne couplée de la liaison en fibres optiques projetée, rapprochant le Sud du Nord de l'Afrique et, partant, de l'Europe. A travers la Sardaigne, qui se trouve à peine à 35 minutes de vol d'Alger, l'Italie aspire, également, à devenir la porte de l'Algérie, du Maghreb et de l'Afrique vers l'Europe et ses marchés et vice versa. Le franc souhait des Sardes est d'ailleurs de faire de leur île «un véritable pont» liant l'Europe et l'Algérie d'abord, le Maghreb et l'Afrique ensuite. Conduite par MM.Antonio Loche, secrétaire général de l'association Italie-Algérie, et Antonio Rojch, ancien gouverneur de Sardaigne, vice-président de la société Sardaleasing et coordinateur de la délégation sarde invitée à ce «workshop» par la CAP, celle-ci regroupe tous les secteurs intéressant le développement «durable», comme l'ont qualifié les conférenciers tant algériens que sardes, auxquels l'Algérie s'attelle. Ces entreprises embrassent les secteurs du Btph, le tourisme, les banques, les services et aussi les mines. Le nom de Enrico Mattei, symbole de l'amitié algéro-italienne, revenait chez chaque intervenant, notamment M.Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) qui a indiqué que les échanges bilatéraux ont atteint, en 2006, près de 10 milliards d'euros (9,5) avec la nette augmentation de 28% par rapport à 2005. Les exportations algériennes, a-t-il énoncé, s'étaient élevées à 8 MDS/euros pour la même période dont presque la totalité en gaz naturel et en produits pétroliers. Il rappellera que «les cinq accords récents conclus avec l'Italie confortent la coopération régionale et vont dans le sens de la recherche d'opportunités d'affaires dans les deux sens.»