«Le mouvement espère que les élections se dérouleront dans un climat d'intégrité et de transparence», a déclaré le SG d'Ennahda jeudi dernier. Le secrétaire général du mouvement Ennahda, M.Lahbib Adami, a installé officiellement la commission nationale des élections législatives de son parti. Présidée par lui-même, elle est composée des coordinateurs des bureaux de wilaya et des membres du bureau national, et a pour mission la sélection, l'examen des dossiers des candidats aux élections et l'élaboration de la stratégie du parti lors de la campagne électorale. Devant un parterre de militants venus même de Sétif, le patron du parti a adressé un appel aux autorités pour garantir la transparence des élections prochaines. Intervenant devant les cadres du parti et en présence du ministre Boughazi, le SG a affirmé, dans son allocution, que le mouvement a appelé, plus d'une fois, à «la tenue des élections dans les délais fixés par la Constitution». Il a rappelé aussi que Ennahda «a rejeté l'idée d'une nouvelle période de transition» en ajoutant, dans un arabe châtié, que «son mouvement espère que les élections se dérouleront dans un climat d'intégrité et de transparence». Car, précise-t-il, dans un message à deux lectures, «ce sera la seule chose qui garantira la sécurité et la stabilité dans le pays». S'adressant, cette fois, aux membres de la commission des élections, il les appellera «à choisir les candidats compétents qui s'engagent à servir l'intérêt du peuple même en dehors du parti». Une déclaration qui vient confirmer l'hypothèse de candidats indépendants, probablement de l'ex-FIS, sous la houlette d'Ennahda. Adami a rappelé justement que l'appel de la ligue de la nation qu'il a initié a été signé par 200.000 Algériens, outre les figures islamistes dont les militants du FIS dissous. Toujours à propos des élections législatives, il a indiqué que son mouvement «a présenté un code de conduite aux autorités et à la classe politique pour la tenue d'élections libres et intègres». Evoquant la réconciliation nationale, il a fait remarquer qu'Ennahda a toujours été pour, même dans les moments les plus difficiles. Il a indiqué, à ce propos, que son mouvement soutient à la fois «la réconciliation nationale et l'édification d'un Etat démocratique ou seront garantis les libertés et les droits» et rejette le «terrorisme et l'intégrisme». L'autre sujet abordé par M.Adami est la situation en Kabylie. Le premier responsable de Ennahda a exprimé à ce titre «le rejet par son parti de la violence». Il a appelé, par la même occasion, «à faire prévaloir le dialogue en tant que moyen civilisationnel pour le règlement de cette question en suspens» en précisant qu'il doit être transparent. Il a appelé, en outre, à «l'indemnisation des victimes des événements de Kabylie», «mais une indemnisation, souligne-t-il, qui doit être généralisée aux victimes de la tragédie nationale».