Les résultats catastrophiques des législatives se font toujours sentir au sein de cette formation. En session ouverte depuis le 13 juillet dernier, le majliss echoura du Mouvement Ennahda a décidé hier, au terme d'une reprise de ses travaux, d'accepter la demande de son secrétaire général, M.Lahbib Adami, d'être «déchargé de ses fonctions» au sein de cette formation politique. Il a aussi proclamé le poste vacant jusqu'au prochain congrès du parti programmé en principe pour décembre prochain. Entre-temps, c'est le président de cette instance (majliss) qui a été chargé d'assurer l'intérim conformément au règlement intérieur du mouvement, et ce, outre d'être son porte-parole officiel. Toutefois, malgré tous ces problèmes et bien que sorti laminé des législatives de mai dernier à travers un score catastrophique faisant passer cette formation de plus d'une trentaine de sièges au sein de l'APN précédente à seulement un siège dans l'actuelle législature, le parti a décidé de prendre part aux élections communales et de wilayas du mois d'octobre prochain. Il compte d'ailleurs installer, à cet effet dans les jours qui viennent, un comité pour préparer ce rendez- vous électoral. D'ores et déjà, le discours électoraliste a commencé à émaner de cette formation, puisque tout en appelant les pouvoirs publics à réunir les garanties politiques et réglementaires à travers l'instauration d'un climat serein pour ce scrutin, le Mouvement Ennahda, commentant le programme du gouvernement Benflis, considère que celui-ci est «général, non chiffré, ne répond pas aux attentes de la société algérienne et est très loin des slogans de la campagne électorale». Dénonçant, à la fois les crimes du terrorisme local qui vise les citoyens algériens et leur bien et celui de l'Etat israélien qui massacre les Palestiniens, Ennahda tente de remobiliser ses militants, fortement secoués par les résultats du parti lors de la dernière consultation électorale. En tout cas, le parti ne semble pas encore remis de sa débâcle de mai dernier et de ses conséquences. La preuve la session du majliss echoura reste toujours ouverte. Il est vrai, qu'on évoque aujourd'hui une possible suppression du poste de secrétaire général au profit d'une direction collective. Mais cela va-t-il arranger les affaires de ce parti?