Dans son discours réquisitoire, le numéro deux du FFS a passé en revue la situation politique, économique et sociale du pays. Après avoir renoncé à rencon- trer le Président de la République et à réagir à l'installation de la commission électorale par le Chef du gouvernement, le FFS a fini par exposer son point de vue sur la situation politique du pays en annonçant, publiquement, à l'occasion d'un meeting à l'Atlas, l'organisation d'une marche pacifique de protestation, jeudi prochain à Alger, sachant à l'avance que les marches et les manifestations publiques ont été interdites par le ministère de l'Intérieur depuis la marche des ârchs le 14 juin dernier. Le premier secrétaire du FFS, M.Ahmed Djeddaï, l'a déclaré à la surprise générale et ce, devant une centaine de militants euphoriques et excités de retrouver le chemin de la contestation populaire. D'ailleurs, les militants du FFS n'ont pas cessé, durant le discours enflammé de Djeddaï, de scander des slogans hostiles au pouvoir. Dans son discours réquisitoire, le numéro deux du FFS a passé en revue la situation politique, économique et sociale du pays, indiquant que le pouvoir est directement responsable de la situation catastrophique que vit le pays sur les plans sécuritaire, social et économique. Concernant le volet politique, le FFS a déclaré, par la voix de son premier secrétaire, que le pouvoir veut imposer les termes d'un débat qui est préparé d'avance et que, pour ce faire, il faut associer toute la classe politique. M.Djeddaï voulait justifier l'invitation refusée par le FFS pour les rencontres de concertation avec le Président Bouteflika, indiquant que le parti n'a pas pour habitude de mettre de côté ses principes fondamentaux pour simplement une rencontre d'échange d'idées et de discussions. S'agissant de la participation du FFS aux prochaines législatives, le néodéputé du parti d'Aït Ahmed a indiqué que son parti n'a pas encore tranché. M.Djeddaï a précisé que si le FFS décidait de participer, ce serait exclusivement dans l'intérêt national. Pour ce faire, le premier secrétaire a demandé que soient réunies des garanties pour que la fraude ne se produise plus, rappelant au passage qu'il a été empêché, en 1997, d'entrer dans les bureaux de vote à Birkhadem. Le responsable du parti d'Aït Ahmed a, durant son discours, tiré à boulets rouges sur ses adversaires politiques et les partisans de l'autonomie, précisant que le responsable du MAK, Ferhat Mehenni, est un allié objectif du pouvoir. Un pouvoir, dit-il, qui menace l'unité nationale, puisqu'il essaye de monter des Algériens contre des Algériens. Ahmed Djeddaï a conclu son intervention publique en lançant un appel à une marche, jeudi prochain, à partir de Bab El-Oued, symbole de l'espoir de la jeunesse et de l'Algérie martyre pour entamer une manifestation jusqu'à la place du 1er-Mai. La dernière marche du FFS, qui remonte au 31 mai, avait été un grand succès politique avant d'être perturbée par quelques jeunes chnaoua, chauffés à blanc par les adversaires de cette marche. Conscient du pari difficile qui attend le FFS, Djeddaï a indiqué qu'il ne répondra pas aux provocations et qu'il fera une marche pour les droits des Algériens et surtout pour la défense des constantes de l'unité nationale.