Il servira d'appui au conseil supérieur installé en concertation avec le département d'Ould Abbès. Censé être protégé par plusieurs ministères, l'enfant algérien est «écartelé» entre différents départements sans qu'aucun ne le prenne -réellement- en charge. Faut-il alors un nouveau département pour accueillir cette frange vulnérable de la société? «Nous plaidons pour la création d'un observatoire national de l'enfance durant l'année en cours en concertation avec le ministère de la Solidarité», a déclaré à L'Expression M.Raymond Janssens, représentant de l'Unicef en Algérie, lors de la signature, hier, d'une convention de coopération avec le Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef) présidé par maître Aït Zaï Nadia au centre d'El Moudjahid. Cette nouvelle formule servira d'appui au conseil supérieur afin de coordonner toutes les activités des acteurs actifs pour le bien-être de l'enfant. L'accord de coopération signé, pour le quinquennat 2007-2011, se veut une action palpable qui permettra la promotion et la vulgarisation des droits de l'enfant et de la femme; elle aussi souffrante de plusieurs sortes de discrimination. «C'est aussi une convention très ouverte qui nous permettra de travailler avec d'autres instances et associations», nous a déclaré M.Janssens, en marge de la conférence. Tous les intervenants estiment que le mouvement associatif -qualifié de pépinière de la démocratie et de la citoyenneté- peut s'avérer une option concluante quant à la vulgarisation des droits de l'enfant. Malheureusement, déplore M.Jansenns, sur l'ensemble des 80.000 associations existant à travers le pays, uniquement une centaine active assidûment. Pour leur donner de l'espoir, le responsable de l'Unicef se dit «prêt à financer d'autres activités». Mme Medad, présidente de l'association Williams et Beuren, cite l'ouverture, dans un mois, d'une crèche pour les enfants handicapés. Dans un autre chapitre, la présidente du Ciddef, créé en 2003, a parlé de l'absence de l'Etat quant aux enfants de -et dans- la rue. «Il faut réadapter les mécanismes existants à ce phénomène qui prend de l'ampleur et combiner entre les acteurs sociaux pour clarifier la situation des enfants en danger moral, physique et social», a laissé entendre Mme Aït Zaï. Autre précision. «Il est impératif d'humaniser et dépoussiérer les textes de loi», poursuit-elle. Par ailleurs, l'oratrice est revenue sur la place qu'accordent les partis politiques, durant leur campagne, à la femme ainsi qu'au taux de participation féminine dans les instances politiques. «Nous demandons à ce qu'elle soit représentée à 30%(ou plus) dans la sphère politique.»