Ce lot permettra la vaccination de 35% des 5 millions de personnes les plus exposées aux dangers de cette forte grippe, selon les experts. La panique, qui s'est emparée des Algériens suite à l'inexplicable apparition du virus H1N1, dont on ne parle plus curieusement, risque de refaire surface l'hiver prochain. Les experts “prédisent” d'ores et déjà une grippe saisonnière assez forte contre laquelle il faut se préparer. C'est du moins ce que nous révèle la question orale posée par le sénateur Chemini au ministre de la Santé. Rétorquant, M. Barkat, qui se voulait rassurant, a indiqué que son département se prépare déjà à cette éventualité. “Le comité des experts installé pour faire face à la grippe porcine est toujours en place et est en activité. La réflexion est lancée en vue de proposer les meilleurs moyens afin d'y faire face”, note le ministre de la Santé. Et d'ajouter que le comité a recommandé la vaccination de 45% de la population à risque ou vulnérable qui s'élève, selon le même comité, à 5 millions 800 000 personnes. “Entre la vaccination de 45% maximum et 25% au minimum des personnes à risque, nous avons opté en concertation avec les experts à la vaccination de 35% de cette catégorie, alors que le taux de vaccination n'atteignait avant que 20%”, soutient encore le premier responsable de la santé. Pour ce faire, le ministère de la Santé envisage de revoir à la hausse la quantité de vaccin contre la grippe saisonnière importé annuellement ces dernières années. C'est ainsi qu'il a été décidé de porter la quantité à 2 millions 200 000 doses au lieu de 1 million 200 000 que les pouvoirs publics ont l'habitude de mettre à la disposition des officines. Sur un autre chapitre, le ministre de la Santé est revenu, à la faveur d'une interpellation d'un autre sénateur, sur le dossier des corps communs contractuels activant dans plusieurs structures sanitaires publiques. “Aucun travailleur contractuel n'a été renvoyé, au contraire, nous avons tout fait pour les garder sur poste”, explique M. Barkat. Le ministre de la Santé dira que conformément à un décret présidentiel, plusieurs secteurs autres que le sien ont opté depuis 2006 pour le recrutement par voie de concours de corps communs à contrat déterminé. “Il se trouve qu'il y avait un surplus dans le secteur de la santé. Nous avons demandé au ministère des Finances de nous débloquer une cagnotte pour leur paiement, ce qu'il a d'ailleurs accepté, et nous n'avons par conséquent renvoyé personne”. Pour ce qui est du corps du paramédical, “les pouvoirs publics ont réglé le problème par la création de l'Ecole supérieure de l'administration de la santé”, poursuit l'hôte du Sénat. Bientôt la loi sur la protection des personnes âgées Par ailleurs, les sénateurs se sont intéressés au département de la Solidarité nationale. M. Zidane du RND a interpellé le ministre de tutelle sur les statistiques relatives aux affaires de parricide et à la violence contre les parents ou les personnes âgées. Rétorquant, Djamel Ould-Abbès occultera complètement le premier volet de la question à savoir le parricide et s'étalera sur ce que fait son département pour prendre en charge les personnes âgées. “Personne ne vous donnera des statistiques sur la violence contre les parents car c'est un sujet sensible. C'est un tabou et très rares sont les parents qui vont déposer plainte contre leurs enfants agressifs”, estime Ould-Abbès. Le silence des parents fait que peu d'affaires arrivent au niveau des commissariats ou de la justice. Selon le premier responsable de la solidarité nationale “l'agression ou l'abandon des parents dans des centres d'accueil est un héritage de la décennie du terrorisme. Le phénomène n'existe pas dans l'Algérie profonde”. Cependant la plupart des pensionnés de ces centres “viennent d'outre-mer. Ce sont des personnes qui n'ont aucun lien avec leurs familles.” En vue d'apporter son soutien à cette frange de la société, le ministère de la Solidarité nationale a concocté une loi à même de les protéger en incitant les enfants à prendre en charge leurs parents sous peine d'emprisonnement. Le texte de loi devra être examiné très bientôt au niveau du Conseil des ministres. M. Ould-Abbès est allé jusqu'à affirmer que “la prise en charge d'une seule personne âgée abandonnée coûte au centre 20 000 DA par mois, je suis prêt à payer des charges atteignant des milliards pour que cette catégorie ait droit à la chaleur familiale”. Eradication du phénomène de la remontée des eaux à Ouargla et à El-Oued Le ministre des Ressources en eau a été interpellé sur le problème de la remontée des eaux dans les wilayas de Ouargla et El-Oued. Il dira qu'un projet de construction de structures d'assainissement et d'épuration dans les deux wilayas a été confié à des organismes nationaux et étrangers pour une enveloppe financière de 60 milliards de DA. “Le projet a été réceptionné il y a quelques mois. Nous sommes à la phase du fonctionnement graduel pour éradiquer ce phénomène”. Pour ce qui est de la pollution des oueds par des rejets industriels et autres, M. Sellal a indiqué que l'Algérie produit 750 millions mètres cubes d'eaux usées annuellement et que son département ambitionne d'épurer ces eaux pour en profiter dans le secteur agricole. Ce dernier secteur ambitionne de son côté de porter les surfaces irriguées de 90 000 hectares à 120 000.