Les propos de Saïd Bouchaïr n'ont aucun lien avec les prérogatives que lui confère sa mission de coordinateur national de la commission Cnpsl. Intervenant hier au cours de l'émission «En toute franchise» retransmise en direct sur les ondes de la Radio chaîne III, Said Bouchaïr, coordinateur de le Commission national politique de surveillances des élections législatives (Cnpsl) à donné l'impression d'un homme qui aurait omis en quoi consiste sa mission. Sinon, comment peut-on qualifier ses écarts de langage à dessein de contrôler même le travail de la presse à travers ses comptes rendus afférents à la campagne électorale pour le scrutin des législatives? «Je demande aux professionnels de la presse écrite de ne plus évoquer le spectre de l'abstention dans leur articles et aussi de ne plus nuancer dans ces mêmes articles le sentiment de lassitude ou de perte de confiance entre la population et les institutions de la République». Une véritable ingérence. De tels propos énoncés par Said Bouchair n'ont, en effet, aucun lien avec les prérogatives que lui confère sa mission. Dans ses propos que l'on peut assimilé, indéniablement, à une immixtion au travail qu'accomplissent quotidiennement les journalistes de la presse écrite, Saïd Bouchaïr a aussi quémandé aux hommes de la plume à inciter les citoyens à se rendre massivement aux urnes le jour du 17 mai. «Il faut que les journalistes demande aux gens de voter massivement» a déclaré sèchement l'hôte la Chaîne 3. Auparavant, il a aussi «exigé» à travers son intervention à ce que le journaux notamment indépendants traitent sur le même pied d'égalité tous les candidats en lice pour les prochaines législatives. Saïd Bouchaïr a mis l'accent en effet sur l'obligation pour les journaux indépendants de «réserver des espaces à tous les candidats en lice pour que ces derniers puissent étaler leur programme électoral». Une autre ingérence qui ne dit pas son nom. En un mot, Saïd Bouchaïr a feint d'ignorer que sa mission n'est autre que de garantir le bon déroulement des élections législatives et non pas de «redresser» les orientations d'un quelconque journal, encore moins de lui adresser publiquement des directives pour la formulation des écrits journalistiques. Quoi qu'il en soit, les déclarations de Saïd Bouchaïr, dévoilant au grand jour son assimilation, assurément erronée du concept de la liberté d'expression, auraient été, tout compte fait, qu'un coup d'épée dans l'eau, étant donné que la campagne pour les législatives arrive aujourd'hui à son échéance. D'autre part, le coordinateur de la Cnpsl a fait part publiquement de son regret de voire que la commission qu'il préside soit mise en place tardivement, et ce, pour justifier son incapacité à soutenir, par le biais d'un recours, les candidats rejetés par l'Administration. Il aussi indiqué que l'interdiction de brandir le portrait du président Bouteflika que lui-même a notifié aux partis en lice n'a pas été respecté. S'agissant du contrôle du scrutin de jeudi prochain, l'orateur a réitéré la nécessité de voir tout les partis lice s'impliquer vigoureusement dans cette mission.