Le Parti des travailleurs croit en les déclarations du ministre de l'Intérieur selon lesquelles les élections législatives du 17 mai se tiendront dans la transparence. De telles affirmations sont pour Louisa Hanoune, porte-parole du parti, un gage de respect du choix du peuple. Elle refuse cependant toute ingérence étrangère. Autrement dit, le Parti des travailleurs ne voit pas l'utilité de la présence d'observateurs internationaux pour superviser le déroulement de ces élections. Pour elle, la nation algérienne est en mesure de résoudre par elle-même ses problèmes, aussi complexes soient-ils. « C'est aux Algériens et à eux seuls, institutions de la République et partis politiques, de définir, entre eux, les mécanismes et conditions à même de garantir la transparence de ces élections », précisera-t-elle lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, suite à la clôture des travaux du comité central du parti ouverts le 25 mars. Louisa Hanoune rappelle au passage que « rien ne doit être au-dessus des intérêts de la nation algérienne, de son intégrité et de sa souveraineté ». Affirmant que sa formation sera présente avec des listes électorales dans les 48 wilayas, Mme Hanoune a relevé avec « satisfaction » que 42% des candidatures sont de la gent féminine. La porte-parole du PT souligne que ces élections seront également l'occasion pour sa formation de défendre son programme, loin des affrontements verbaux, et dans le respect de « la démocratie politique ». « Nous ferons prévaloir la confrontation des idées et des programmes pour que les Algériens puissent choisir leurs représentants dans la sérénité et la clarté », a-t-elle indiqué. Pour Louisa Hanoune, la prochaine campagne électorale sera une autre tribune à même de battre en brèche certains choix et stratégies économiques qui sont, d'après elle, « dangereuses » pour le pays. Il s'agit, entre autres, de la privatisation des banques et des assurances, du système de concessions de la gestion de l'eau, de la contractualisation et de la précarité de l'emploi à travers la généralisation des CDD (contrats à durée déterminée).