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Le cinéma algérien, une interrogation
NOIR SUR BLANC À L'OPERA DE LYON
Publié dans L'Expression le 17 - 05 - 2007

La ville des lumières étend ses rayons en tissant des liens d'échange avec l'Algérie.
Le programme pilote, baptisé Noir sur Blanc, de co-développement artistique et culturel, mené par trois équipes: Chrysalide (Alger), Gertrude II (Lyon), Les Compagnons de Nedjma (Sétif), jette ses ponts, encore une fois, pour un échange des plus fructueux.
En effet, une rencontre cinématographique, se rapportant à la production cinématographique en Algérie, a eu lieu, lundi dernier, à l'amphi de ce prestigieux Opéra. Pour ce faire, plusieurs courts-métrages produits et réalisés par l'association Chrysalide ont été projetés. On cite Petit-déjeuner, ce qu'on doit faire de Karim Moussaoui et Les baies d'Alger de Hassen Ferhani notamment. Une table ronde enrichissante a suivi cette séance de cinéma qui a rassemblé un parterre dense de spectateurs. Elle a été animée par Hassen Ferhani, Nacim Kheddouci, animateurs du ciné-club de l'association Chrysalide, Karim Moussaoui, Mokhtar El Gourari, professeur de langue arabe et de cinéma à Lyon et enfin par Abdellah Zerguine, directeur artistique de Regard Sud, à Lyon. Ce dernier fera un bref rappel de l'état des lieux du cinéma algérien et de son évolution, de ses années de gloire jusqu'à son déclin. Il dressera un petit panorama de notre cinéma en rendant particulièrement hommage au père du Charbonnier, Mohamed Bouamari, décédé l'année dernière. Dans une autre approche analytique, Nacim Kheddouci évoquera l'existence de plusieurs générations de cinéastes qui cohabitent sans jamais vraiment se rencontrer en citant, également, les enfants gâtés et qui ont bénéficié après l'indépendance de l'aide cinématographique algérienne, en défendant un peu le régime du pays. Enfin, il parlera de la génération d'aujourd'hui, laissée-pour-compte, qui tente, tant bien que mal, de s'en sortir par l'autoformation, en faisant du système de la débrouille son seul salut, et tant pis s'il n'y a pas d'argent. Pour sa part, Hassen Ferhani relèvera le manque de salles de cinéma et leur détournement, hélas, pour des raisons sociales. Quant à Karim Moussaoui, il fera, d'emblée, le distinguo entre les réalisateurs fonctionnaires de l'ancienne génération, et ceux d'aujourd'hui qui font face à de nombreux problèmes, notamment l'absence de sources financières. L'intervenant est, plus ou moins, optimiste quant à la naissance florissante des agences de production en Algérie.
Des interventions qui ont fortement intéressé les Français qui ont interrogé ces jeunes réalisateurs lesquels relèvent le statut précaire et aléatoire de leurs premiers pas dans le cinéma. M.Mokhtar El Gourari soulignera le manque de législation pour réguler ce marché notamment utopiste du cinéma au Maghreb. Français et Algériens se demandent comment faire des films, en dehors des circuits officiels ou complaisants.
La réponse viendra de Karim Moussaoui qui estime qu'”on ne pense pas à l'argent, la seule récompense est celle du public. Voilà qui est bien dit. Enfin, des lectures ont précédé cette charmante rencontre qui se veut multiple et enrichissante à plus d'un titre à l'Opéra de Lyon, pour plus de dialogues interculturels et de rapprochements humains tout court.
Un constat qui se dégage, aussi, de la table ronde sur le livre animée, mardi, par Sophiane Hadjadj des éditions Barzakh; Henri Poncet, des éditions l'Act men, (ex-édition Compa'act) de Chambéry, Philippe Camand, Arald chargé de mission vie littéraire (Lyon), Thierry Renard, des éditions la Passe du vent (Vénissieux), Eric Fitoussi de la librairie Passages, Hacen Aymen, agrégé des lettres modernes, ENS Tunisie. Ces derniers raconteront, leurs expériences respectives dans le domaine éditorial ou associatif, dans le cadre de la promotion du livre. Un tableau triste a aussi été brossé concernant la situation du livre en Algérie avec, cependant, le constat qu'avec une certaine liberté, émerge de nouveaux auteurs... D'aucuns parleront d'une certaine naïveté et de passion combinées pour aimer le livre et faire partager la lecture aux autres. Cette rencontre a été suivie de plusieurs séances de vente-dédicace organisées notamment par Hajar Bali, metteur en scène ayant signé la pièce de théâtre Vol et rêve d'oiseau, Sofiane Hadjadj, El Mahdi Acherchour, etc.
La soirée a donné place à une performance assez pertinente, entre lecture et danse. Entrecroisements d'extraits de Mon corps d'Algérie, écrit et lu par Guillemmette Grobon (Gertrude II). Texte virulent et intime ponctué d'une musique soufie. Une beauté et du charme sur l'Algérie et les rapports qu'entretient cette femme avec l'Algérie.


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