L'arrestation de deux employés contractuels du consulat d'Algérie à Alicante, a été amplifiée par des titres de la presse nationale. Sans citer les quotidiens incriminés, le ministère des Affaires étrangères a tenu, à travers un communiqué, à apporter les clarifications utiles pour remettre les informations colportées par des organes de presse étrangers, notamment Libéra-tion, dans leur véritable contexte. Connus pour leur hostilité envers l'Algérie, ils ne font que se livrer à des interprétations, non seulement infondées, mais surtout fantaisistes. Quatre éléments d'information sont mis en évidence par le ministère des Affaires étrangères algérien. Dans un premier temps, le département de Bedjaoui tient à préciser que le groupe arrêté, auteur présumé d'actes pénalement répréhensibles, est composé de ressortissants de plusieurs pays dont deux ressortissants sont algériens. En outre, ces derniers ont un statut de contractuels au sein du consulat. Ils assurent des tâches d'exécution. Ils ne bénéficient donc ni de l'immunité diplomatique, encore moins du statut de fonctionnaire de l'Etat. Ils ne peuvent donc exercer des responsabilités en matière de prestations administratives et consulaires. Par conséquent, aucun préjudice n'est venu perturber le fonctionnement du consulat d'Algérie à Alicante. Aucune falsification de documents, y compris les passeports, n'a été constatée. Ces derniers sont délivrés par des fonctionnaires dûment habilités aux ressortissants algériens régulièrement recensés dans la circonscription consulaire où ils sont établis. Enfin, les deux ressortissants algériens arrêtés, contractuels du consulat d'Alicante, bénéficient de la présomption d'innocence. Selon toute vraisemblance, le magistrat instructeur espagnol aurait abandonné les chefs d'accusation de faux et usage de faux. Les titres de la presse algérienne, ayant apparemment repris à chaud et à brûle-pourpoint l'information, semblent encore une fois avoir été «abusés» par une certaine presse friande de tout ce qui touche à la crédibilité de l'Etat algérien. L'incident n'aurait dû connaître que sa juste dimension. Rendre justice à la liberté d'informer, c'est aussi remettre toute information dans son seul contexte.