En troquant sa blouse blanche, le troisième homme de l'Etat ne mettra pas de gants pour assainir la situation. L'Assemblée populaire nationale est vacillante. L'APN est malade. Le diagnostic est établi depuis longtemps. Un traitement de choc s'impose. Abdelaziz Ziari est appelé à son chevet. Né le 28 août 1945 à Constantine, Abdelaziz Ziari est désigné à la présidence de l'APN. Après des études en médecine, il s'est engagé, «malgré lui», dans les affaires politiques. Il a obtenu son baccalauréat en 1962, en mathématiques élémentaires. Après six ans d'études supérieures, il décroche sa thèse de doctorat en médecine, en 1969. Depuis, il a endossé la blouse blanche. Assistant des hôpitaux d'Alger en 1969. Maître assistant et maître de conférence entre 1970 et 1975. Trois ans après, il est professeur titulaire à l'université d'Alger. 1981, il est promu directeur de l'Institut national médical. Physiquement à la santé, le coeur à la politique. Endosser pour toujours la blouse blanche, n'était sûrement pas l'objectif de Ziari. Alors qu'il était directeur adjoint de l'Institut national médical, il commence à s'investir en politique. En 1977, il se porte candidat aux premières élections législatives à Alger. Premier test raté. Rendez-vous cinq ans plus tard. Cette fois-ci est la bonne. En 1982, il est élu député à l'APN (circonscription d'El Harrouche, wilaya de Skikda). Durant ce mandat, M.Ziari a été chargé de présider la commission éducation, culture et affaires sociales de l'APN. Passage réussi. Il a gagné la confiance des électeurs. Un passage qui lui vaut un nouveau mandat, cinq ans après pour la même circonscription, en 1987. Il préside pour trois ans la commission information, jeunesse et santé, affaires sociales. M.Ziari a acquis une certaine expérience et un certain bagage politique. C'est l'heure des grandes promotions. En 1991, il est installé à la tête du ministère du Travail. Une fonction qu'il occupe pendant un an. Six ans durant, il reprend ses activités professionnelles hospitalo-universitaire. Après l'élection de M.Bouteflika à la magistrature suprême, M.Ziari est de retour aux affaires politiques. Il a été nommé ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger et de la Coopération régionale. Une autre promotion arrive en 2003. Il est promu à El Mouradia en tant que Conseiller auprès du président de la République. Un poste qu'il occupe jusqu'à 2004, avant qu'il ne soit nommé ministre de la Jeunesse et des Sports. Une année plus tard, il est placé à la tête du département des Relations avec le Parlement. Après cette carrière jalonnée de succès, M.Ziari est désormais désigné par consensus, pour être le troisième homme de l'Etat. M.Ziari est marié et père de deux enfants.