Loin de maîtriser le sujet, le ministre de la Jeunesse et des Sports est resté évasif dans ses réponses. Les derniers Jeux olympiques d'Athènes et la déroute du Onze national ont été au centre des débats qui ont eu lieu, hier, au «Forum de la Télévision» diffusé par l'Entv. «Je m'attendais à cette déroute», a déclaré, hier, l'invité du jour, Abdelaziz Ziari, ministre de la Jeunesse et des Sports, parlant des derniers résultats enregistrés par la délégation algérienne aux Jeux olympiques d'Athènes «du fait que les athlètes ne se sont pas préparés d'une manière scientifique». Néanmoins, aucune décision n'a été prise à l'avance pour, au moins, sauver les meubles. Loin d'incriminer une partie ou une autre, M.Ziari a souligné que «la responsabilité est partagée à tous les niveaux». Cependant, il a tenu à absoudre les athlètes pour leur mauvaise représentation des couleurs nationales à Athènes. Un clin d'oeil à peine déguisé pour qu'ils ne boycottent pas les Jeux arabes. Pour le premier responsable du sport national ces piètres résultats étaient prévisibles depuis le désengagement de l'Etat de la gestion des affaires du sport. «La mauvaise décennie qu'a traversée le pays a fait que l'Etat s'est désengagé de la gestion des sports» a déclaré M.Ziari. Ce désengagement de l'Etat dans le domaine sportif est intervenu dans le sillage des réformes suscitées par la période de transition, ce qui a engendré «un vide et des dysfonctionnements», avant de rappeler que son rôle maintenant est de «faire sortir le secteur de cette phase de transition» d'autant qu'un retour de l'Etat à sa mission de «garant du contrôle et du suivi du sport d'élite et de l'utilisation des deniers publics» s'impose. Ne dit-on pas, qui finance, contrôle. Aux yeux de Abdelaziz Ziari et dans le but d'éviter que le sport soit le support du blanchiment d'argent, la nouvelle loi sera l'instrument idéal pour définir clairement et sans équivoque, les prérogatives de l'ensemble des acteurs du mouvement sportif national. Troquant sa casquette de ministre pour celle de médecin qui sommeille en lui, M.Ziari a fait un diagnostic des plus alarmants «le sport national est malade». Pour y remédier, le ministre ne préconise pas moins qu'un traitement de choc. «La loi, l'organisation et le contrôle» seront d'ailleurs les leitmotivs de la nouvelle politique du ministère de la Jeunesse et des Sports qui entend entamer une nouvelle page dans la gestion du sport, avec l'élaboration prochaine des textes d'application de la nouvelle législation sur le sport, votée récemment par l'Assemblée populaire nationale (APN). Interpellé sur les derniers résultats enregistrés par les différentes équipes nationales et sur les mesures à prendre, M.Ziari a précisé que «des mesures seront prises» mais «après les Jeux arabes qu'abritera Alger» afin de ne pas perturber, pour le moment, la sérénité des différentes sélections.