Photo : Riad Par Abdelkrim Ghezali Dans un entretien accordé à la Tribune, le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, a affirmé que l'annonce officielle de la révision constitutionnelle par le président de la République est pour bientôt, au vu des échéances politiques de l'année 2009. Pour Ziari, la révision de la Constitution s'impose parce que, au-delà de la position du Président exprimée dès 1999, l'actuelle loi fondamentale a été élaborée dans l'urgence pour répondre à une situation d'urgence. Depuis 1996, la situation a changé et impose une adaptation du texte qui définit et organise les institutions. «Il fallait remettre en place les institutions qui avaient été suspendues après l'arrêt du processus électoral de 1991. Dans une phase où nous étions sous embargo international, justement à cause de la situation sécuritaire et de l'absence des institutions. Il fallait donc en faire l'évaluation. J'entends dire pourquoi on révise la Constitution», estime Ziari. Par ailleurs, le président de l'APN, qui ne cache pas son soutien à un troisième mandat pour Bouteflika, affirme que la révision n'est pas motivée par cette échéance présidentielle. En premier lieu, le Président, que la loi autorise à réviser la Constitution, souhaite harmoniser ses dispositions afin justement de mettre un terme à cette dichotomie au sein du pouvoir exécutif. A ce propos, Ziari indique : «On sait parfaitement quel est le problème nodal dans ce texte. C'est cette dichotomie au niveau du pouvoir exécutif. C'est cette première voie d'un président de la République élu au suffrage universel sur un programme et qui s'engage devant ses concitoyens de le mettre en œuvre. Et, deuxièmement, de voir en parallèle un gouvernement qui présenterait son programme devant l'Assemblée nationale et qui peut être désavoué par la majorité parlementaire. On se retrouverait alors dans un cas de figure où une majorité parlementaire peut désavouer une majorité populaire.» Dans cet entretien, le président de l'APN a abordé une série de questions liées au bilan de la première année de cette législature, sur le rôle du député et la valorisation du mandat national afin que l'élu joue pleinement son rôle en tant qu'intermédiaire entre le citoyen et l'administration centrale et locale. A. G.