La population de la ville de Biskra aura remarqué, sans doute, le squat de surfaces relevant du patrimoine public et leur aménagement en parkings privés par des jeunes gens. Ces espaces, en fait des dépendances d'immeubles situés dans des cités, devaient être destinés à des espaces verts ou aires de jeux pour les enfants. Cependant, contre tout bon sens, elles ont fait l'objet d'une telle transformation que cela en a dérouté plus d'un. Les autorités concernées semblent faire preuve d'indifférence, ce qui a probablement encouragé les indus occupants de ces aires à se renforcer en faisant des adeptes, puisque d'autres candidats se sont distingués et n'ont pas hésité à créer d'autres parkings payants en plein jour. Aujourd'hui, on en compte plusieurs et le plus important fonctionne à la cité Belayat où des gardiens improvisés se chargent de veiller chaque nuit à la sécurité d'une centaine de véhicules, à raison de 40 DA l'unité. Le gain ainsi engrangé (4.000 DA la nuit) est d'autant plus rémunérateur qu'il est exonéré de tout impôt. L'APC de Biskra, qui se plaint de ses maigres ressources, aurait tout intérêt à reprendre à son compte la gestion de ces parkings générateurs de recettes. Ce que les locataires des immeubles ignorent, c'est qu'ils ont, eux aussi, leur part de responsabilité, puisque ces espaces occupés illégalement par ces intrus sont leur propriété commune et, à ce titre, ils doivent également tout faire pour empêcher leur détournement à d'autres fins.