La traditionnelle Fête de la fraise n'a pas été célébrée comme il se doit contrairement aux années précédentes. Cet événement qui s'est déroulé du 22 au 25 mai avait forcé la population à participer à une fête qu'ils ont déjà boudée. Seules les troupes folkloriques rémunérées et quelques opportunistes partagent la joie et les sensations de cette fête. Quant au reste de la population, elle avait d'autres occupations plus importantes. D'ailleurs, même le produit, jadis abondant et florissant, cette année, est d'une médiocre qualité. Considérant que c'est une aubaine saisonnière, les cultivateurs, (excusez le terme) les investisseurs ne se soucient guère de son traitement. Tous sont décidés à avoir une importante récolte dite première coupe, au détriment de la qualité, quant à la seconde cueillette, elle se fera mi-juin. Cependant, ce qui retient l'attention des visiteurs, c'est l'histoire de la fraise qui est racontée, magistralement, par un ancien fellah de la région de Tamalous Chéréa. Selon lui, en 1948, les Maltais qui occupaient des fermes sur le versant nord de Skikda bled baro, ont appris aux quelques khemas, la culture de la fraise ainsi que ses différentes variétés. Il y a lieu de citer, à titre d'exemple, «madame mouton» petit calibre sucré, «plaisir de désirer» calibre moyen et juteuse, et enfin «la monstrueuse caennaise» gros calibre et juteuse. Cette variété ne peut être cultivée que dans des terres sablonneuses, en face de la mer. Parallèlement à ce volet culturel où certains ont eu le privilège d'assister à des soirées artistiques au théâtre municipal, le week-end a été clôturé par une animation sportive. Le cyclisme et l'athlétisme ont animé les artères de la ville, une façon de prouver à tout le monde que la tradition a été respectée.