Les membres de l'association des parents d'élèves de l'école Larbi-Tebessi dans la wilaya de Mila nous ont fait part de leur inquiétude quant à la situation catastrophique que vit leur progéniture. Il est à signaler que cette école est implantée au sein même de deux marchés. Après le marché, les vendeurs de poulets, de fruits et légumes, laissent un tas d'ordures qui dégagent des odeurs pestilentielles. Les murs de l'école sont devenus, par la force des choses, des urinoirs pour les commerçants et visiteurs du souk et l'air y est irrespirable. Les élèves sont également agressés par une musique assourdissante provenant d'un magasin qui vend des cassettes-audio. Le portail de l'établissement représente un danger permanent pour les écoliers. Celui-ci, extrêmement lourd n'est maintenu qu'avec du fil de fer. A l'intérieur de cette école la cour n'est pas goudronnée, l'air est poussiéreux. Les classes, ouvertes en 1994, n'ont jamais été entretenues. L'unique femme de ménage est partie à la retraite. Les sanitaires de l'école manquent cruellement. Le directeur de l'école en a interdit l'accès par mesure de prévention. Quant à l'eau potable, elle est inexistante, les robinets sont toujours à sec. Ce qui a poussé l'association des parents d'élèves à installer une citerne d'eau dotée d'un surpresseur. Mais le comble, l'APC n'ouvre jamais la vanne qui doit alimenter l'école en eau potable ! Les écoliers sont obligés de ramener des bouteilles d'eau. L'école Larbi-Tebessi vit une situation des plus inquiétantes. Malgré les rapports rédigés par le directeur et adressés aux parties concernées, aucune mesure n'a été prise pour remettre de l'ordre. Les démarches et contacts entrepris par le chef de l'établissement auprès de l'APC sont restés sans suite. L'association des parents d'élèves et le directeur de l'école tirent la sonnette d'alarme et signalent que la santé de 700 écoliers et 23 enseignants est en danger réel. L'école Larbi-Tebessi est livrée à elle-même. Elle ne mérite pas ce sort. Les pouvoirs publics sont appelés à remédier à cette situation qui n'honore nullement le secteur de l'éducation. A quand le bout du tunnel?