Les orientations de M.Ahmed Ouyahia, à l'occasion de la réunion du groupe parlementaire du parti, dénotent la volonté du RND d'aller de l'avant. Le Rassemblement national démocratique (RND) réunit, aujourd'hui et demain, à la résidence El Bahia, les présidents des bureaux de wilaya sous la direction du secrétaire général, M.Ahmed Ouyahia. L'ouverture des travaux est prévue à 10h. Ce conclave qui coïncide avec l'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale, sera consacré à l'évaluation des dernières élections législatives et la préparation du prochain rendez-vous électoral, à savoir les élections locales (APC-APW) prévues pour le mois d'octobre prochain. Même si le gouvernement n'a pas encore tranché sur la date exacte du déroulement du scrutin qui pourrait être avancée au mois de septembre ou retardée pour la fin de l'année, suivant le niveau des préparatifs. Cette façon d'agir du RND, qui a déjà réuni son groupe parlementaire, samedi dernier, et reconduit Chorfi à sa tête, procède d'un agenda politique préétabli en vue du maintien du RND dans sa stature de seconde force politique collée aux basques du FLN. Les échéances électorales sont capitales pour l'expression de cette présence au sein des institutions de l'Etat, que ce soit à l'échelle locale ou nationale. C'est l'occasion, aussi, de confirmer le RND comme l'alternative au parti majoritaire qui a accusé un déficit en termes de voix lors des dernières élections législatives. Au scrutin du 10 octobre 2002, le FLN avait largement remporté les élections locales (communes et wilayas), contrôlé 668 communes sur 1541, et 43 wilayas sur 48. Le parti d'Ahmed Ouyahia est arrivé en seconde position avec 171 communes et aucune Assemblée populaire de wilaya (APW). Le fait marquant de ce rendez-vous a été la défection marquée par près de la moitié des électeurs qui ne se sont pas rendus aux urnes. Le RND avait récolté 1.263.461 voix pour les APC. Un score bien en deçà des espérances de la direction du parti. Le prochain rendez-vous électoral s'annonce crucial aussi bien pour le RND que pour l'ensemble des autres forces politiques. A la différence des élections législatives, le citoyen se sent interpellé pour le choix des élus appelés à gérer les affaires locales et satisfaire ses besoins en relation avec la vie de tous le jours. La grande appréhension des partis, ayant eu l'occasion d'exercer leur politique de gestion dans la majorité des communes, réside dans les scandales qui ont secoué bon nombre de celles-ci. On craint, à ce sujet, une réaction négative des électeurs qui seront, peut-être, encore une fois, tentés d'infliger une autre sanction à la classe politique qui les a déçus. Selon le bilan officiel établi en la matière, 1050 élus issus du scrutin local d'octobre 2002 avaient été suspendus de leurs fonctions et 500 ont été arrêtés et condamnés à la prison. Ce qui risque de porter un lourd préjudice aux partis dont sont issus ces élus indélicats. Le conclave du RND sera sûrement l'occasion de tirer toutes les leçons qu'il faut de cette expérience qui tend à altérer l'image du parti auprès des citoyens. D'autant plus que la formation de M.Ahmed Ouyahia compte être plus près de la population, en instruisant tous ses élus à être, désormais, à l'écoute des citoyens. Les orientations de M.Ahmed Ouyahia à l'occasion de la réunion du groupe parlementaire du parti, dénotent la volonté du parti d'aller de à l'avant. Il s'agit, entre autres, de l'ouverture de permanences locales pour les députés, la publication d'un bulletin du groupe parlementaire et l'ouverture d'un site internet. Sans compter, bien entendu, le contact direct avec les citoyens, à travers des actions de proximité.