Une position de principe qui constitue l'un des fondements de la diplomatie algérienne, à savoir le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. C'est alors que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, entame une visite en Espagne pour évoquer la question sahraouie, que le chef de l'Etat M.Abdelaziz Bouteflika réitère la position de l'Algérie. Dans un toast prononcé, hier, lors du déjeuner offert en l'honneur du président du Nicaragua, M.Daniel Ortega, le chef de l'Etat a affirmé que le problème du Sahara occidental représente «un facteur de blocage du processus de l'édification du Maghreb» qui conditionne l'avenir de toute la région. Mais, ajoute M.Bouteflika «il devient de plus en plus certain que cet ensemble ne saurait être réalisé au détriment du peuple sahraoui et de ses droits légitimes et inaliénables». Une position de principe qui constitue l'un des fondements de la diplomatie algérienne, à savoir le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Aussi, c'est au moment où les parties en conflit, à savoir le Front Polisario et le Royaume chérifien acceptent le principe d'un dialogue que le président Bouteflika évoque, de nouveau, le dossier sahraoui. En effet, l'ONU a confirmé, lundi dernier, que les négociations sous ses auspices entre le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara occidental commenceront le 18 juin, «près de New York». Le secrétaire général, Ban Ki-moon, a invité les parties en conflit, c'est-à-dire le Maroc et le Front Polisario, ainsi que les pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, à participer à une réunion dans la région de New York, à cette date. A noter que l'Algérie, qui s'est toujours défendue d'être une partie dans le conflit, demeure, toutefois disponible pour aider à sa résolution dans le cadre des résolutions internationales, consacrant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Dans ce cadre, le chef de l'Etat rappelle que la résolution 1754 adoptée le 30 avril dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui préconise des négociations «sans conditions préalables» entre le Maroc et le Polisario «permettra peut-être de sortir de l'immobilisme actuel». Avant de poursuivre: «Nous espérons que ces négociations aboutiront à une solution satisfaisante respectant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il dit. Le président n'a pas manqué devant son hôte nicaraguayen d'affirmer la concordance de vues par rapport au dossier sahraoui. Une position à laquelle adhèrent la plupart des pays d'Amérique latine et de la majorité de la communauté internationale. Une chose est sûre, la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, réitérant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, n'a pas manqué de ramener, à de meilleurs sentiments, les capitales connues par leur soutien aux thèses du Royaume chérifien.