Un nouveau mode d'expression..., selon des sociologues. Mettre fin à sa vie est devenu au fil des jours un fléau. Le bilan interpelle les responsables à prendre des mesures idoines en intensifiant les campagnes de sensibilisation. Certains sociologues interprètent ce phénomène comme étant un nouveau mode d'expression qui reflète le malaise social qui ronge la société. D'autres par contre, estiment que, mettre un terme à sa vie, est une faiblesse d'esprit. Mais l'important dans tout ça, est qu'il existe un phénomène qui était tabou et qui prend des proportions alarmantes, ces dernières années. Le suicide? Les gens attentent à leur vie. Faut-il le dire? Le suicide est un phénomène qui est bel et bien ancré dans les esprits, notamment de ceux vivant au ras des pâquerettes. Il touche aussi toutes les couches de la société. Ainsi, à l'instar du reste du pays, la wilaya d'Oran n'est pas à l'abri. Les chiffres avancés sont inquiétants. Ils attestent du degré de l'ampleur d'un tel fléau. Une moyenne de cinq personnes attentent à leurs vies, chaque semaine. Les services des urgences médicales et chirurgicales du CHU d'Oran, qui sont, quotidiennement, dépassés par le nombre d'admissions de divers autres cas liés à la criminalité et autres, accordent une importance prioritaire à la prise en charge des patients candidats au suicide. Patients pris en priorité, atteste un médecin rencontré en plein exercice. Ce sont plus d'une quarantaine de cas, dont près d'une vingtaine de femmes et sept filles mineurs qui on été admis en urgence, durant les cinq premiers mois de l'année en cours. En réalité, ces bilans ne représentent pas les chiffres exacts, sachant que ce dossier constitue toujours un des principaux tabous qui entourent la société algérienne. Plusieurs familles ayant vécu de telles situations, optent pour la loi de l'omerta, nous informe notre médecin. En revanche, on ne peut aucunement taire le suicide en raison des enquêtes ouvertes juste après le drame. Ceci dit, les bilans des cinq premiers mois de cette année sont plus ou moins édifiants. En ce sens, on a enregistré quatre personnes ayant mis terme à leur vie. En plus des moyens connus dans le suicide, les produits toxiques tels que les raticides, et la surconsommation des médicaments ont été, dans la plupart des cas, les moyens les plus usuels. Outre la déchéance sociale, les conflits familiaux et les échecs de tout acabit sont autant de facteurs stimulant les sujets à agir de la sorte.