Une réunion des membres du Cnes est prévue pour les 20 et 21 du mois en cours. Maintes fois remise aux calendes grecques, la question relative au statut particulier de l'enseignant chercheur commence progressivement à sortir de l'ombre. Le dossier a été examiné la semaine dernière lors de la réunion des représentants du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes). Les membres du syndicat des enseignants ont, à l'issue de cette rencontre, finalisé les propositions du Cnes concernant les canevas du statut type de la Direction générale de la Fonction publique (Dgfp). Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le Conseil national des enseignants du supérieur annonce que «ces propositions seront remises, la semaine prochaine, au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique». Il faut dire que la préparation de la mouture finale du projet du statut de l'enseignant du supérieur a pris plus d'une année de travail d'arrache-pied. Ce projet qui contient pas moins de 70 articles, a nécessité du temps à la direction du Cnes pour le peaufiner. Selon des sources proches du syndicat des enseignants, certaines difficultés ont été rencontrées lors de l'étude du dossier. La difficulté majeure réside, notamment dans le chapitre de à la grille des salaires des enseignants. Dans le communiqué, il est souligné que la «grille des salaires de l'enseignant chercheur est liée à cette grille nationale. Dans le canevas de la Dgfp, la grille des salaires particulière est intégrée dans le statut particulier». La grille des salaires des enseignants du supérieur n'a de cesse de constituer un véritable casse-tête chinois, autant pour les concernés que pour la tutelle. Celle-ci a annoncé, il y a de cela quelques mois, que ce problème sera solutionné définitivement au courant de ce mois. Toutefois, à ce jour, aucune suite n'a été donnée par le ministère de tutelle. D'autant plus que les représentants du Cnes avaient insisté sur la question lors de la tenue du 3e congrès. De toute manière, les choses seront certainement plus claires lors de la rencontre Cnes-ministère, qui se tiendra à la fin de la semaine en cours. C'est seulement après cette réunion que le syndicat des enseignants du supérieur aura une idée sur la suite qui sera donnée à ses revendications. Une réunion des membres du Conseil national des enseignants du supérieur est, par ailleurs, prévue les 20 et 21 juin en cours à Alger. «Cette session du Conseil national est la première depuis le 3e Congrès du Cnes et sera déterminante pour la suite» lit-on dans le communiqué. Ainsi, le Cnes ne semble pas déroger à la règle qu'il s'est fixée, à savoir mener son combat le plus pacifiquement possible. Cette méthode a été suivie depuis le 11 mai 2006, date de la scission née au sein du syndicat. Deux tendances sont alors apparues, l'une a opté pour la grève et l'autre a choisi de se soumettre à la décision de la justice ayant appelé à l'arrêt du mouvement de débrayage.