En l'absence de reprise de contacts entre les deux parties depuis le déclenchement du mouvement de grève, l'Office demeure dans la tourmente. Le directeur général de l'Office de promotion et de gestion immobilières de Béjaïa (Opgi), M.Benraïs, a jugé d'«illégale» la grève de deux jours à laquelle a appelé le conseil syndical de l'Office. Reconnaissant, toutefois, «un suivi de 60%», le premier responsable de l'Office indiquera que «le recrutement est l'unique motivation de la grève», relevant, au passage, que l'ensemble des revendications socioprofessionnelles ont été satisfaites. «Tout s'articule autour du recrutement», a-t-il insisté, avant de préciser que «le syndicat n'est pas un organe de gestion», manière à lui de rejeter «ce droit de regard sur les recrutements» au même titre que sur le rôle de «la commission de recrutement». D'une situation marquée par «des projets à l'arrêt, le manque de liquidités pour payer les salaires, absence de repères de gestion, les indicateurs au plus bas, un taux de recouvrement des créances de 13%, projets à l'arrêt, logements saccagés». Bref, «un constat des plus déplorables», souligne-t-il. C'est à ce titre qu'il a été appelé. «Dès mon arrivée, j'ai pris des mesures de redressement», indique M.Benraïs, qui ajoute que «son office est le premier à livrer les logements LSP à prix raisonnable avec un plan de charge simplifié par quatre». De son côté, le chef de département (Drhm), retracera, dans le détail, le cheminement du conflit, rappelant au passage toutes les réunions avec le partenaire social, la conciliation de l'inspection du travail réunissant les deux parties autour de la table des négociations, assorties d'un PV ne retenant que huit points sur les 15 initiaux de la plate-forme de revendications du syndicat qui «se rétracte, à chaque fois, au motif de recrutements sans concertation», conclut-il. «Ce n'est pas une revendication socioprofessionnelle», remarque le directeur général, mettant cela dans le cadre du non-respect de procédure de la présente grève, qualifiée, une nouvelle fois, d'«illégale». Pour rappel, le syndicat de l'Office avait déclenché, la semaine passée, un mouvement de grève, suivi à 80% selon le syndicat et 60% selon la direction.