Le CABBA va-t-il renaître de sa mauvaise gestion? C'est à cette question que vont devoir répondre, aujourd'hui, les membres de l'assemblée générale de l'équipe de football bordjienne, appelés à se prononcer sur les bilans financier et moral de l'actuel comité directeur, puis à renouveler leur confiance à Haouès Remache, le président de l'association ou décider d'une assemblée générale élective, en vue de choisir une nouvelle équipe dirigeante. On est sûr d'avancer que «les autorités, pour le moment, ne veulent pas s'immiscer dans une affaire bordjio-bordjienne et préfèrent laisser les coulisses jouer entre les prétendants». Pour le moment, une seule personne, à savoir Abdelhamid Aïdel, le secrétaire général de la wilaya de l'Ugta, a affiché ses intentions de viser le poste de président du club. Mais, au vu de son attente d'un signe de la part de certains cercles, il pourrait se désengager de son entreprise de prendre les rennes du CABBA. Du côté de l'actuel comité directeur, c'est le mutisme total. L'on ne sait pas si Haouès Remache aurait l'intention de partir même si, à maintes reprises, il a déclaré qu'il était fatigué et trop stressé par la gestion du club. Une autre donne vient de changer les cartes du jeu de coulisses: le CABBA ne participera pas à la Coupe arabe. Donc plus de omra gratuite, plus de voyages et donc moins d'exigences et moins de «chantage aux autorités locales pour des subventions conséquentes» comme la saison dernière lorsque le Trésor public a pris, totalement, en charge la gestion de l'équipe, avec les virements bancaires de la wilaya, de l'APW, de l'APC et des sponsors. Selon la Direction de la jeunesse et des sports, les autorités sont les seuls bailleurs de fonds du club et «toute personne ayant financé le club doit le prouver sur des bases vérifiables et certifiées et non par voie de presse. L'Etat doit bien vérifier ses dépenses et connaître, tout de même, comment a été utilisé son argent, bien que les instructions fermes du premier responsable de la wilaya plaident pour un soutien à l'équipe». Pour le moment, donc, toute la famille du CABBA attend cette assemblée générale et tout le monde espère que «les débats ne voleront pas au ras des pâquerettes. Il faut éviter un brouhaha de clans pour tel ou tel prétendant, mais une vraie réunion responsable est capable de trouver des objectifs au CABBA et lui tracer un programme. Ceci en sachant que les autorités peuvent redorer le blason de l'équipe alors que des sponsors attendent un comité dirigeant capable de leur faire miroiter des perspectives de publicité dans les stades d'Algérie». Selon un responsable d'une firme de l'électronique aux envergures internationales, son groupe est prêt à sponsoriser les couleurs Jaune et Noir bordjiennes à condition que l'équipe joue les premiers rôles dans le championnat et que la compétence du comité directeur soit avérée. Dans cet espèce de tunnel d'avant-l'assemblée générale, un bras de force oppose, également, la puissante association des supporteurs à Remache. Elle est composée, il ne faut pas l'oublier, de cadres connus et non de chômeurs, comme l'ont avancé certains dirigeants du CABBA. Le face à face, lors de l'AG d'aujourd'hui risque de faire déborder le débat. Le président des supporteurs, M.Tibourtine, fort de ses 450 adhérents et d'un programme bien mijoté, va peser lourd sur l'issue de cette assemblée d'autant que certains de ses membres sont des ex-joueurs du club. Mais dans toute cette embrouille, les regards seront braqués sur Salah Bouda, l'ex-président. L'actuel comité directeur cherche à lui confier les destinées du club et de son côté, Hamid Aïdel, l'unique postulant avéré à la présidence du club, cherche, également, sa collaboration. De leur côté, les autorités voient d'un bon oeil, le retour de cet homme, fervent animateur de tous les sports, en les soutenant financièrement. Pour ce qui est des joueurs, en attente d'un départ ou d'un renouvellement d'un contrat, ils espèrent, eux aussi, la venue de Bouda. ces appels? Les membres de l'AG acquis, également à Bouda, seront tenus de trouver une solution qui décidera de l'avenir du CABBA.