L'information ayant fait état du kidnapping d'ouvriers chinois a fait du bruit. A Sétif, où il accompagnait le chef de l'Etat en visite officielle, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni, dément catégoriquement l'information. C'est à partir d'Aïn Arnat que le ministre a déclaré: «Il s'agit là d'une information dénuée de tout fondement et qui porte préjudice au pays.» Une déclaration lourde de conséquences, quand elle vient de l'un des principaux membres du gouvernement. A qui donc profite cette intox? Dans le même contexte, il a ajouté: «Aucun ressortissant chinois n'a été kidnappé, ni à Alger ni ailleurs.» Le ministre de l'Intérieur, qui a prononcé ces propos en marge de la visite présidentielle à Sétif, à laquelle il a pris part, a annoncé qu'il animera, aujourd'hui, un point de presse. Un rendez-vous très significatif et très attendu par la presse nationale qui ne manquera pas d'interroger le ministre sur l'ensemble des aspects touchant la polémique qui entoure le projet d'amendement de la loi électorale, et notamment la situation sécuritaire. Lors de la visite de M.Bouteflika à Constantine, M.Zerhouni avait évoqué les attentats meurtriers d'Alger et s'était longuement exprimé sur la piste des kamikazes. A Annaba, toujours dans le sillage d'une visite présidentielle, M.Zerhouni avait dénoncé l'attentat de Daksi à Constantine, qui a eu lieu le même jour. Et hier, à Sétif, M.Zerhouni n'a pas, encore, manqué de sujets concernant la situation sur le plan sécuritaire, puisqu'il y avait l'information afférente aux Chinois qui auraient été enlevés. Après le démenti de l'ambassade de la Chine, le ministre de l'Intérieur saura mettre les points sur les «i», à l'occasion de son point de presse. En tout état de cause, là où il se déplace, M.Zerhouni est rattrapé par le volet sécuritaire qui continue de susciter l'intérêt des journalistes et de l'opinion publique.