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Les citoyens en ont assez des extrémismes
LA MARCHE DU FFS N'A PAS DRAINE LES FOULES
Publié dans L'Expression le 16 - 03 - 2002

Cette «tentative de marche» du FFS était loin de ressembler à celle que le parti de Hocine Aït Ahmed avait initiée l'été dernier.
Jeudi, à Naciria, les brigades de gendarmerie, qui dressent en pareilles circonstances un maillage quasi imperméable de pas moins de 100 brigadiers antiémeutes, étaient absentes. Tout au long de l'axe Naciria-Thenia-Boumerdès, la circulation routière était normale, les usagers de l'autoroute moins nombreux que d'ordinaire.
A Ben Rahmoune, au sommet de la côte de Boudouaou, un barrage filtrant rendait la circulation fluide et les automobilistes étaient obligés de s'aligner en longue file indienne pour passer vers Alger. Mais, là aussi, il n'y a pas eu véritablement de contrôle strict, ni de refoulement systématique. Arrivé au niveau des Pins-Maritimes, le contrôle devenait de plus en plus rigoureux et il fallait être extrêmement patient pour passer les points de contrôle. A la place du 1er-Mai s'étaient regroupés, dès le début de l'après-midi, plusieurs citoyens, peut-être soixante ou quatre-vingts, mais la grande foule était absente. Les policiers en civil, reconnaissables aux talkies-walkies qu'ils tenaient en main, étaient plus nombreux que ceux venus marcher ce jour-là. Finalement, on a assisté partout à la même répétition de ces scènes. Les policiers, dans la capitale et les brigades de gendarmerie, hors des agglomérations urbaines, n'ont pas eu beaucoup à faire jeudi. Il fallait disperser les quelques dizaines de manifestants venus, dès mercredi, de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Sétif, en plus de ceux qui étaient déjà à Alger pour leur signifier que la marche étant interdite, ils ne pouvaient se regrouper et devaient se disperser. Ce que la plupart du temps, les manifestants firent. Les grandes artères de la capitale, entre la place du 1er-Mai et la place des Martyrs, en passant par la rue Hassiba, ont continué à vivre au rythme régulier des autres jours. Avec de vagues appréhensions. Sans plus.
Cette «tentative de marche» du FFS était loin de ressembler à celle que le parti de Hocine Aït Ahmed avait initiée l'été dernier. Toutefois, il n'y a pas à y voir une régression du FFS en matière de mobilisation des foules, mais certainement - et uniquement - un ras-le-bol de la part des citoyens, une totale indifférence envers ces distorsions de partis politiques.
Le discours du Président avait été clair en mettant, une fois pour toutes, les balises et les limites à ne pas dépasser. Toute la population kabyle avait écouté le discours et avait vaqué à ses occupations le plus normalement. Le lendemain matin, des émeutes éclatent çà et là et ceci implique que les états-majors de partis ont peaufiné, nuitamment, leur riposte au discours. Bien qu'en fait, les ultras ne soient pas majoritaires et ne reflètent pas la position de la Kabylie tout entière. L'échec de la marche du FFS est à chercher du côté du sentiment exacerbé des citoyens qui en ont assez des extrémistes de tous bords. La contestation sociale, le terrorisme, les réseaux mafieux, les filières de contrebande se sont tous, sans exception, exprimés par la violence.
Les forces de sécurité, conditionnées par dix ans de lutte antiterroriste, ont souvent régi par la répression. Toutes les caractéristiques de plusieurs extrémismes, liés dans l'espace et le temps, se sont insidieusement mises en place.
Cette radicalisation de l'expression politique mènera directement à un désintéressement total de la part du peuple vis-à-vis des prochaines échéances électorales. Et c'est la pire des choses qui puisse arriver à l'Algérie, car ce désintérêt pérenniserait ceux qui sont aux postes de responsabilité au détriment d'une alternance démocratique. Pire, ce climat délétère favoriserait l'émergence d'autres extrémismes, et les canaux de communication ont cessé depuis longtemps de jouer leur rôle, privilégiant le marketing et l'accroche vente aux réalités qui sous-tendent les événements. Les jeux d'équilibre politiques, les bras-de-fer qu'engagent les uns et les autres et les rapports de force des parties en présence, font émerger les thèses maximalistes et extrémistes de tous bords. C'est à ces stratégies que le peuple fait face. Et tourne le dos.


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