L'auteure de Rani Djaï, était l'invitée de marque, hier soir, de la dernière de la Star Academy Maghreb. Accompagné de Hisham S. Fleihan, de la boîte de production Rotana Audiovisual, c'est une Fella Ababsa radieuse dans sa tenue khalidji, qui nous est apparue, mercredi dernier, à l'hôtel El Djazaïr, à l'occasion de la sortie de son nouvel album Lama Raâïtou. Son 4e album enregistré avec Rotana, après Tachakourat, Badr14, et Ahl El Maghna, et contenant 7 titres, réalisé par les plus grands auteurs et compositeurs du monde arabe. «J'ai tenu à faire sortir mon album en Algérie et remercier tous ceux qui m'ont soutenue depuis mes débuts», a déclaré la chanteuse délurée, non sans préciser sa déception de ne pas voir Hassiba Boulmerka parmi l'assistance, vraisemblablement une de ses amies, absente pour affaire, comme a tenu à nous le rappeler Fella, dont la soeur, discrète, mais néanmoins femme d'affaires aussi, faisait partie de l'assistance...Fella confiera, d'emblée son désir de rencontrer son public. Aussi, il est prévu qu'elle anime des concerts, notamment à Alger et à Oran. «C'est de mon droit de voir mon public. Je n'ai jamais été loin de mon pays. L'artiste se doit d'être l'ambassadeur de son pays. Il en est le miroir», dira t-elle. Fella fera remarquer son engagement pour les pays arabes en ayant chanté pendant les années terribles du terrorisme, mais aussi pour le peuple irakien. Epluchant sa carrière, elle évoquera aussi son passé, ses débuts, histoire de prouver son ascension artistique. Pour preuve, il est question de faire la dernière de La Star Academy Maghreb. «Quand jai chanté avec Khaled à Taratata, j'ai reçu plein de propositions de la part de nombreuses maisons de disques étrangères. Mais j'ai refusé de signer.» Fella se dit arabe par essence, d'où son attachement au Liban et à Dubaï, «mon second pays. J'ai tout trouvé là-bas», dit-elle. Tout semble rentré dans l'ordre en tout cas pour elle en ce qui concerne ses inimitiés avec l'Egypte puisque, à la croire, des concerts sont d'ores et déjà prévus là-bas...Et de citer encore les Emirats arabes unis, qui, selon elle, la «reçoivent comme une princesse». En somme, Fella se dit chanteuse arabe à part entière! Le hic est que ni son album encore moins sa tournée ne rentrent dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe 2007». A cela l'auteure de Rani Djaï se dit désolée et même très embarrassée car, indiquera-t-elle, «je ne sais pas pourquoi, je me sens très concernée par la culture de mon pays et responsable vis-à-vis d'elle», avant de réfuter l'idée d'avoir un quelconque problème avec des institutions comme celle des festivals de Timgad ou Djemila...Kahil el-aïn, Takheil, Kan zamane, Lih kida sont les quelques titres qu'on peut retrouver dans cet album coloré et bien entraînant, Lama Raâïtou..Artiste confirmée, mais aussi excentrique à souhait, Fella ne manquera pas de le montrer en exhortant, à plusieurs reprises, la presse à applaudir, si elle désire recevoir sa part du gâteau, ou encore en se levant pour prendre la pause du mannequin, afin de répondre à la sollicitation d'une journaliste l'ayant complimentée sur sa tenue. S'ensuivront, bien évidemment, les crépitements enthousiastes des photographes. Fella ne se fait pas prier non plus pour entonner des chansons en a cappella...Elle sait plutôt ce qu'elle veut! La fille de Abdelhamid Ababsa a fait du chemin depuis et elle n'hésite pas à le sous-entendre...Preuve en est, ses copines qui l'invitent à dîner chez elles et notamment en Egypte. Ces amies ne sont autres que Assala Nassri, Diana Hadad et compagnie...Fella joue dans la cour des grands pour ceux qui ne le savent pas encore!