Deux villes-phares de la Grande-Bretagne, Londres en Angleterre et Glasgow en Ecosse, ont tremblé sous la crainte d'attentats, heureusement déjoués. Le syndrome des actes terroristes revient aux esprits. Attentats avortés, les agents de Scotland Yard ont entamé leur enquête. Résultat: cinq personnes, toutes originaires du Moyen-Orient, ont été arrêtées, a indiqué, hier, la BBC. Les musulmans, pointés du doigt à chaque acte terroriste, sont au-devant des accusateurs. Les autorités européennes, semble-t-il, ne se souviennent de l'existence de ce groupe ethnique qu'après des explosions, des vols, etc. Qu'il s'agisse de Mohammed Asha, médecin libanais, âgé de 26 ans, et arrêté à Liverpool avec une femme de 27 ans, ou des deux auteurs de l'attentat contre le terminal de l'aéroport de Glascow, les ressortissants musulmans risquent de connaître, dans les jours à venir, des restrictions par des autorités anglaises, entre autres, qui ne cessent de les qualifier de véritables terroristes. Des ennemis de la paix, en d'autres termes. Les recherches sont actuellement axées sur un examen minutieux des enregistrements des caméras de surveillance, a expliqué le chef de la section antiterroriste de Scotland Yard, M.Peter Clarke, cité par la BBC. A mesure que les suspicions contre Al Qaîda s'affirment, les craintes d'exactions contre la communauté musulmane se font pressantes. Motif? La campagne médiatique actuelle coïncide avec le deuxième anniversaire des attentats du 7 juillet 2005 perpétrés contre des transports en commun dans la capitale britannique. Cet acte horrible, faut-il- le rappeler, s'est soldé par un bilan macabre: 56 morts et des centaines de blessés. S'exprimant sur ces accusations incessantes, le rédacteur en chef du quotidien londonien Al Qods Al Arabi, Abdelbari Atouane a exprimé le voeu que la découverte des véhicules piégés ne se répercute pas négativement sur la communauté musulmane en Grande-Bretagne. Les différentes campagnes ayant ciblé les membres de cette communauté ne font que traduire l'extrémisme des Occidentaux. Si le dispositif de surveillance mis en place (8000 caméras à Londres) n'a pu détecter ces voitures piégées, comment peut-on reprocher ces actes aux membres d'une communauté?