Une réunion a eu lieu, hier, entre la Fédération nationale des cuirs et peaux et les responsables de la direction des douanes. Bonne nouvelle pour les opérateurs des cuirs et peaux. Les douanes ont décidé le remodelage du dispositif légal et réglementaire concernant l'exportation de ces matières. Une réunion, regroupant une délégation de la Confédération algérienne du patronat (Cap) représentant le secteur des cuirs et peaux avec les responsables des douanes, a eu lieu, hier, au siège de la direction des douanes. L'objet de cette rencontre était de discuter des modalités pratiques de levée des contraintes rencontrées par les exportateurs de cuir. «Nous nous félicitons des résultats dégagés de cette concertation», nous a déclaré le président de la Cap, Boualem M'rakech. Le problème a commencé lorsque les pouvoir publics ont décidé de bloquer l'exportation de certains produits comme les cuirs. Selon M.M'rakech, les pouvoirs publics ont mal interprété la demande des producteurs du cuir. Ces derniers ont appelé à l'interdiction de l'exportation des peaux à l'état brut. L'application de la circulaire n°584 relative à l'exportation des déchets ferreux et non ferreux, de cuirs et de liège a compliqué la situation. Les représentants de la direction des douanes ont assuré, selon la Cap, l'assistance de leur disponibilité à solutionner ce problème né d'une mauvaise interprétation de ladite circulaire. Il sera précisé que le certificat d'expertise exigé pour les déchets ferreux et non ferreux ne concernera pas les cuirs. Notons que la Cap a interpellé les ministères concernés dans ce sens. D'ailleurs, les représentants ont tenu une réunion de travail le 24 mars dernier avec le ministre de la Petite et Moyenne entreprise. Une autre rencontre a été organisée le 12 juin dernier au siège de la Cap. Celle-ci a regroupé les opérateurs des cuirs et peaux et les représentants des ministères du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des investissements, de la Petite et Moyenne entreprise et des Finances. Il était question d'évaluer la situation des exportations, d'étudier les mesures administratives à arrêter et les moyens nécessaires. «Les préoccupations des opérateurs économiques s'inscrivent et se déploient pour promouvoir et créer les conditions optimales afin d'asseoir une exportation hors hydrocarbures», ajoutera le président de la Cap. Il soutiendra que la filière cuirs et peaux peut se développer de manière satisfaisante puisque beaucoup de producteurs ont des contrats d'exportation avec des pays européens. Les 11 à 14 millions d'animaux qui constituent le troupeau algérien sont en mesure de fournir, chaque année, 1.200.000 peaux de mouton et 1 million de peaux de chèvre. Une partie seulement est utilisée par la tannerie locale: 7000 peaux de bovidés, 55.000 de moutons et de chèvres, d'un poids total de 2000 quintaux. La France absorbe les 3/4 de ces exportations, 45 à 50.000 quintaux. Les autres pays s'inscrivent pour des quantités beaucoup moins importantes: les Etats-Unis, avec 4000 quintaux, l'Allemagne, avec 3000, l'Italie, avec l 500 à 2000, la Hollande, avec 1500; puis la Belgique, l'Angleterre, la Grèce, l'Espagne, la Bulgarie, la Turquie, le Portugal, etc. La production de la tannerie algérienne peut être évaluée à 1.200.000 kilogrammes par an, dont 700.000 sont constitués par des cuirs de bonne qualité utilisés après traitement par les établissements européens. Notons que la tannerie de Jijel (TAJ) est la première entreprise à avoir reçu l'ISO 9 001: 2000 dans l'industrie du cuir en Algérie pour les activités de production et vente de cuirs naturels destinés à l'industrie de la chaussure, de l'ameublement et de l'artisanat.