Le respect des règles du métier de la justice s'impose. Un séminaire international sur les règles de déontologie du magistrat s'est tenu hier à Alger. Cette rencontre de deux jours a été présidée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M.Tayeb Belaïz. Une cinquantaine d'expert étrangers, issus de 18 pays a participé. Il s'agit entre autres de la vice-présidente de l'Union internationale des magistrats, Mme Fattoumata Diakite, des représentants de l'Organisation des barreaux et magistrats des Etats-Unis d'Amérique (ABA), ainsi que des représentants d'organisations de magistrats venant d'Italie, du Brésil, de France et de plusieurs pays africains et arabes. Lors de son intervention, le ministre a mis l'accent sur les différents développements qu'a connue la justice depuis le début de sa réforme, il y a sept ans environ. M.Belaïz a estimé que «même si notre pays est doté d'un code de déontologie du métier du magistrat, depuis le début de cette année, cette rencontre internationale permettra à nos magistrats de connaître l'expérience d'autres pays» qui sera exposée par les participants. Mme Diakite a indiqué, pour sa part, que la déontologie constitue «l'épine dorsale» du magistrat. Elle a souligné qu'il «existe très peu de système judiciaire où les règles de déontologie sont définies». Pour sa part, le président du Syndicat national des magistrats, M.Djamel Aïdouni, a expliqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre du programme de formation du syndicat qu'il représente. Elle vise à «confronter l'expérience algérienne dans le domaine de la déontologie du métier du magistrat à celle des autres pays». Il faut reconnaître qu'en raison d'un vide juridique, plusieurs dépassements ont été enregistrés dans le secteur. L'adoption du projet de déontologie récemment va permettre d'améliorer l'image de la justice. Afin d'élever le niveau des cadres, le ministère organise plusieurs formations et rencontres à l'étranger.