M.Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux a présidé, hier, au niveau de son département, à Alger, une rencontre à huis clos à laquelle ont été conviés les présidents et procureurs généraux de la justice. L'ordre du jour de ce rendez-vous de deux jours a trait à l'évaluation des activités du secteur pour le compte de l'année 2006 qui tire vers sa fin. L'allocution du ministre a porté, exclusivement, sur la stratégie de réforme de la justice qui, selon le premier responsable de ce secteur, se poursuivra aussi au cours de la prochaine année 2007. «La réforme de la justice est axée essentiellement sur quatre chapitres qui sont la révision radicale des textes de lois existant, la formation des magistrats, la modernisation de l'administration relevant du secteur de la justice et enfin l'application des textes de lois au niveau, notamment des centres pénitentiaires» a-t-il souligné. Tayeb Belaïz expliquera, par la suite, la nécessité de révolutionner le secteur dont il a la charge en mettant l'accent sur le fait que les textes de lois dont dispose la législation algérienne, aussi bien ceux établis en 1966 que la partie des lois confectionnées en 1977 ne s'adaptent plus avec le contexte actuel de l' Algérie. «Vu que la société algérienne a connu diverses mutations dans plusieurs domaines, que le pays est désormais confronté au phénomène de la mondialisation et dans le sillage, également, du respect des conventions internationales ratifiées par l'Algérie, une révision radicale de la nomenclature des lois s'est imposée comme une exigence incontournable» a argué M.Belaïz. Il ressort de cette révision, la confection de quelque 39 textes de lois adoptés par le Parlement et parus dans le Journal Officiel. Parmi eux, le ministre de la Justice citera les nouvelles lois inhérentes, entres autres, au trafic de drogue, au blanchiment d'argent, à la lutte contre le terrorisme et le banditisme ainsi que la lutte contre la corruption. Quant aux textes de procédure civile comportant plus de 1000 articles de lois, celui-ci fait, actuellement, l'objet d'étude par les députés en vue de son adoption. Autre chapitre sur lequel s'est exprimé le ministre de la Justice, il s'agit de la formation des magistrats. En ce sens, l'intervenant a révélé que son département engage, annuellement, un programme de formation au profit de 300 magistrats, et que le nombre de ces derniers se comptant actuellement à quelque 3250 pourra atteindre les 4500 à l'horizon 2009.