Fini le casse-tête du logement des magistrats. Désormais, ce problème ne se pose plus. L'Etat assure pour toute la corporation un toit. Un décret exécutif portant sur la prise en charge des frais d'hébergement a été publié, récemment. C'est ce qu'a révélé le président du Syndicat national des magistrats, M.Djamel Laïdouni. Invité hier au forum d'El Moudjahid, le président est revenu sur la situation sociale des juges. Cette décision de l'Etat explique, en effet, le souci de lutter contre le phénomène de la corruption, à commencer par le secteur de la justice. M.Laïdouni reconnaît que la situation sociale s'est nettement améliorée, ces derniers temps. «Le magistrat touche un salaire raisonnable», dit-il. Or, le magistrat est-il à l'abri de la corruption? Sans doute pas. Malgré les avantages octroyés aux magistrats, ils n'échappent pas à la corruption. Le président lui-même l'avait avoué. «Plusieurs magistrats ont été inculpés pour corruption», a révélé le conférencier. Combien? Le nombre n'est pas nconnu. Le président affirme qu'il ne détient pas les chiffres exacts. «A ma connaissance, il y a un seul magistrat arrêté pour raison de corruption», précise-t-il. Il faut reconnaître que plus de 20 magistrats ont été traduits devant le conseil de discipline. Les affaires de corruption en seraient certainement à l'origine. Afin d'éliminer du secteur de la justice, ces pratiques, l'Etat doit mettre le paquet. Effectivement, une justice transparente et ferme coûte plus cher. La situation socioprofessionnelle doit être beaucoup mieux qu'elle ne l'est actuellement. Que ce soit au niveau du travail ou du foyer, le magistrat doit avoir à sa disposition tous les moyens pour mieux accomplir son travail. «Nous espérons mieux pour mettre les magistrats à l'abri de tout type de corruption», estime le président du syndicat. L'élaboration du code de déontologie des magistrats visait l'objectif d'apurer l'institution juridique.