L'Algérie s'est transformée en destination très prisée par les opérateurs étrangers de dimension internationale. Les investissements arrivent en Algérie. Le temps des hésitations est révolu. Les opérateurs des pays du Golfe ont décidé de faire le grand pas. Une fois la dynamique créée, les autres n'auront qu'à suivre. C'est la spécificité de la circulation des capitaux sur le marché international de l'investissement. Les groupes émiratis ont sorti les gros moyens pour lancer leurs projets. Emmar, Moubadala Development, Company Dubaï Aluminium et Al Qoudra ont fait des offres concrètes. Un matelas de 26 milliards de dollars est déployé. L'immobilier, les usines de production, les prestations de services et les zones touristiques sont les créneaux qu'ils lorgnent le plus. Les 1200km de littoral qui longent la Méditerranée et la proximité avec le Vieux Continent ont pesé dans la balance. En termes de marché de consommation, l'Algérie tient largement le haut du pavé avec ses 34 millions d'habitants. Sa main-d'oeuvre est très concurrentielle. Les 120 milliards de dollars mis sur le tapis par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est un gage de garantie pour les futurs partenaires. Un message très vite décodé dans les milieux des affaires. Le lifting opéré dans le système bancaire et administratif par le gouvernement a porté ses fruits. Dans le sillage, un autre groupe basé à Dubaï, le Middle East Development, en partenariat avec un investisseur national, s'apprête à faire une entrée en force dans le domaine de l'immobilier et de zones touristiques d'envergure internationale. Parmi ces mégaprojets, la construction de l'une des plus grandes villes modernes au monde. Rien que ça. Depuis l'amorce de la nouvelle politique en matière d'investissement étranger direct (IDE), local et mixte, l'Algérie s'est transformée en destination très prisée par les opérateurs de dimension internationale. Après le Maroc et la Tunisie, l'Algérie est devenue le nouveau centre d'intérêt des investisseurs du Golfe. Alger a cassé la bipolarité Tunis-Rabat dans le jeu des captations des capitaux des pays du Golfe. Les Européens, la France notamment, qui a déjà affiché ses intentions à travers le branle-bas des instances du Medef, s'intéressent de plus en plus à notre pays, longtemps assimilé à une simple réserve énergétique. L'organisme qui regroupe en son sein les patrons français, compte sur la prochaine visite du président Nicolas Sarkozy en Algérie pour annoncer sa nouvelle politique d'investissement. Désormais, on se bouscule bel et bien au portillon d'Alger. Face à cette déferlante annoncée, le ministère de l'Environnement et du Tourisme confié à Chérif Rahmani et son homologue de l'Habitat, Noureddine Moussa, sont les premiers concernés par la gestion des programmes d'investissement projetés par les partenaires étrangers. La partie algérienne est appelée à présenter de plus près les opportunités offertes par notre pays, notamment, les secteurs prioritaires tels que l'immobilier, l'agriculture, la pêche et le tourisme. Les zones touristiques et les assiettes de terrain à construire sont appelées à être dégagées. Les opérateurs étrangers ne peuvent s'accommoder des litiges juridico-administratifs qui ont entouré, ces dernières années, l'octroi des terrains. Il s'agit, en fait, de la grande hantise des opérateurs étrangers qui ont une mauvaise idée sur le sujet. Notre source nous a fait savoir que l'investisseur émirati qui s'apprête à faire entrer ses capitaux en Algérie, a chargé son associé algérien de faire les démarches nécessaires pour déblayer le terrain. Une fois cet obstacle levé, il se dit prêt à concrétiser ses différents projets dont les coûts dépassent les 70 milliards de dollars. Un chiffre astronomique. A la mesure des défis que son Groupe veut relever en Algérie. La reprise en main, ces derniers temps, de la situation sécuritaire a conforté l'image d'une Algérie avec un Etat fort. Les actes, qui ont accompagné le discours politique des hautes autorités du pays, participent à l'évacuation des dernières appréhensions manifestées par les partenaires de l'Algérie.