Le marché de la pièce de rechange se met dorénavant à l'heure suisse. Le fléau des accidents de la route demeure encore préoccupant dans notre pays. Les pouvoirs publics en sont conscients. Et c'est à ce titre qu'il viennent de mettre dans la chaîne de contrôle technique automobile algérien un opérateur de choix: le suisse SGS (Société Générale Suisse). Celui-ci s'engage à réaliser une extension du réseau de contrôle technique de l'entreprise par l'ouverture de douze lignes supplémentaires. L'opérateur choisi, prendra, également en charge, la formation du personnel assigné à la tâche de contrôle. Ainsi, la majorité des parts de l'organisme de contrôle technique automobile (Cota) est cédée aux Helvètes, via leur groupe mondialement connu: SGS. La part des actions cédées par Cota à ce dernier est de l'ordre de 76,96%. Ce qui fait de Cota, de facto, un membre de SGS, lequel est coté en Bourse. Notons que cette reconfiguration débouche sur une société, qui continuera à porter la dénomination de Cota, et reprendra l'ensemble des employés de l'ancienne entreprise publique, a indiqué à la presse M.Ali Touahri. Et d'ajouter: «SGS est actuellement en discussion avec le ministère des Transports sur deux projets. A savoir l'homologation des véhicules neufs, activité détenue présentement par les services des mines, et le contrôle de la pièce de rechange avec la création d'un laboratoire à cet effet. Ce qui ne pourra que diminuer le danger de la pièce de rechange contrefaite qui mine sérieusement le marché dans notre pays». Aussi, l'entrée de ce leader mondial de l'inspection, de l'analyse et de la certification dans le capital de l'entreprise algérienne servira à renforcer ses capacités de contrôle technique automobile. Ce qui ne peut que contribuer favorablement à la mission citoyenne de prévention routière et de sécurité des automobilistes. Le contrat de cession des actifs de Cota a donc été paraphé, il y a moins de quarante-huit heures, par M.Touahri président-directeur général de Cota et le vice-président de SGS, M.Olivier Merkt. Le paraphe a eu lieu en présence d'autres représentants de Cota, de M.Pascal Delater, président de SGS. Etaient également présents à la cérémonie de signature, les représentants du ministère des Transports ainsi que ceux du représentant de la SGP (société de gestion des participations de l'Etat), mais aussi en présence de l'ambassadeur de Suisse à Alger. Il faut dire que l'alliance de Cota et de SGS fait suite à de longues fiançailles; puisque les tractations nécessaires à sa concrétisation ont duré plus d'une année. Ce qui témoigne de la solidité de ce partenariat où la partie suisse est qualifiée d'organisme sérieux et d'envergure mondiale qui a fait ses preuves en matière de contrôle technique des véhicules aux quatre coins de la planète, car présent dans plus de 140 pays. Rappelons que M.Touahri a cité des statistiques de l'ONS qui font ressortir près d'un million de véhicules non contrôlés depuis le début de l'opération initiée en 2006. «Sur les 2,3 millions de véhicules que compte le parc automobile national, seulement 1,3 million ont été contrôlés», a-t-il déploré. Implantée dans la zone industrielle de Rouiba, Cota dispose de 22 stations dans dix sept wilayas. Ses principaux actionnaires étaient la Société nationale de transport routier (Sntr) l'entreprise de transport de voyageurs de l'Est (TVE) et la société de gestion de la gare routière d'Alger (Sogral) à hauteur de 76,96% ainsi que Exact, filiale de la société algérienne d'assurances (SAA) avec 23,04%. Notons que le montant global de cette transaction s'élève à environ 600 millions de DA, dont 300 millions pour l'investissement.