Les pouvoirs publics se doivent de prendre en charge le marché de la pièce de rechange. Une personne meurt toutes les demi-heures sur nos routes. Le taux de mortalité est alarmant. D'ailleurs un conseil interministériel est programmé pour la semaine prochaine. Les causes sont diverses. Parmi elles, les effets dommageables causés par les pièces de rechange de contrefaçon. Un sujet débattu, hier, par le directeur général de l'Etablissement national de contrôle technique automobile algérien (Enacta), M.Abdellah Laghraïb, sur les ondes de la Chaîne III. L'importation de ce genre de pièces a la part du lion dans ces accidents. Interrogé sur les mesures mentionnées dans le projet de loi des finances 2007 interdisant formellement l'importation à l'état usagé des pièces détachées, l'intervenant a déclaré que «l'initiative est excellente et elle peut enrayer ces accidents qui classent notre pays à la 5ème place mondiale en termes de mortalité routière». Toute pièce usagée n'a, selon lui, aucune garantie sécuritaire pour le conducteur qui n'aura, lui aussi, aucune idée sur le degré d'usure de son véhicule. Abordant l'interdiction de vente de ces pièces usagées, considérées comme un usage informel, Laghraïb exhorte les pouvoirs publics à mieux organiser le marché de la pièce de rechange et de faire en sorte que la pièce d'origine soit commercialisée. «Un travail fastidieux nous attend mais nous devons faire face à tout genre de situations pour améliorer ce secteur», poursuit l'invité. S'agissant du contrôle technique, le directeur insiste à ce que celui-ci rime avec la pièce de rechange, car durant des années, seule la douane s'est chargée de contrôler le marché de la pièce de rechange. Cependant, l'invité de la Radio estime que, dorénavant, toutes les autorités concernées doivent travailler ensemble afin de juguler le marché de la pièce de rechange contrefaite en Algérie. Dans ce contexte, l'Enacta aura pour tâches dans un premier temps, la finalisation du contrôle périodique avant de passer à la seconde phase qui consiste en la chasse à la pièce à usage répété. «Notre établissement doit assurer un contrôle de première qualité pour sensibiliser les propriétaires de véhicules contenant ce genre de pièces et les sanctionner en cas de transgression» enchaîne M.Laghraïb. Au début du second semestre de l'année en cours, plus de 110.700 véhicules ont été immobilisés sur l'ensemble des quelque trois millions contrôlés. Les mêmes statistiques mon-trent aussi que la cause principale des accidents routiers est le système de freinage, selon l'orateur. Cette semaine, 34 personnes ont été victimes des accidents de la route. Malgré ces chiffres, de vieux véhicules continuent bel et bien à circuler, reconnaît-il.