Pour diminuer le poids des cartables des élèves, un éducateur préconise le partage des programmes scolaires. Le phénomène de la surcharge des cartables des écoliers et son effet négatif sur leur santé psychologique et organique, ne cesse de préoccuper les parents d'élèves, lesquels assistent, impuissants, à ce problème de santé publique. Dans ce sens, un enseignant des mathématiques au niveau du CEM Essemiani de Blida et membre de l'équipe pédagogique chargée de l'édition du livre de cette discipline pour l'enseignement à distance, semble trouver une solution à ce phénomène et à cette corvée pour les prochaines rentrées scolaires. Scoliose, dégoût, démotivation pour les études, sont autant de conséquences engendrées par la lourdeur des cartables. M.Mahfoudh Senia a adressé, dernièrement, plusieurs lettres à la direction de l'éducation de la wilaya de Blida ainsi qu'au ministère de tutelle pour expliquer ses «innovations». Ces mesures consistent à répartir les livres scolaires en trois tomes, soit un livre pour chaque trimestre. Ce qui diminuera considérablement le poids du cartable. «Si le poids de chaque livre est divisé en trois en utilisant la même procédure pour les cahiers en évitant ceux qui contiennent une centaine de pages, cela donnera des résultats remarquables. A partir de là, chaque trimestre aura ses livres et cahiers ainsi l'élève ne sera pas obligé de ramener avec lui dans son cartable tout le programme annuel», indique-t-il. Sur la même lancée, il fera remarquer que des cartables d'élèves ont pesé jusqu'à 12kg. Une surcharge à même de démotiver l'élève à suivre son parcours scolaire. Cette inquiétude se fait d'autant sentir chez les élèves obligés de parcourir à pied avant d'arriver en classe, épuisés. «A titre d'exemple, je fais toujours le constat chez mes enfants dès leur arrivée à la maison. Ces derniers, une fois passé le seuil de la porte, jettent leurs lourds cartables, synonymes pour eux de corvée. Ma femme, médecin, quant à elle, lie ce phénomène à leur santé et veille à ce qu'ils ne soient pas atteints de scoliose, entre autres», renchérit-il. «Ce phénomène a été, maintes fois, abordé par les pouvoirs publics et même au sein de l'APN mais demeure, malheureusement, sans suite», ajouta-t-il tout en précisant que même les pays européens sont touchés par ce phénomène. A titre indicatif, en France, les autorités avaient exigé de l'élève d'avoir deux copies de chaque livre, l'une au niveau de la maison et l'autre à l'école pour éviter son déplacement. Une solution trop chère. M.Senia, est allé plus loin dans sa démarche en sollicitant la représentation de l'Unicef Algérie pour une éventuelle aide. Dans la réponse signée par M.Raymond Janssens représentant de cette organisation dans notre pays, il a été écrit: «Merci pour votre message et je partage votre souci de diminuer le poids des cartables des élèves. Une copie de ce message sera transmise au ministère de l'Education pour savoir par quelle manière nous pouvons contribuer». Depuis, notre enseignant espère qu'une solution sera trouvée à nos écoliers.