L'audience qui s'est déroulée en présence de Temmar, avait pour objet de faciliter la voie à la réalisation des projets d'investissements du groupe. Pas de temps à perdre. Les Emiratis sont pressés d'investir en Algérie. Le président du conseil d'administration du groupe Emaar, M.Mohamed Bin Ali Al-Abbar, a été reçu, hier, par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. L'audience s'est déroulée, précise un communiqué de la chefferie du gouvernement, en présence du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar. Cette rencontre intervient une semaine après la visite du président émirati, Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, à Alger. Le groupe veut battre le fer tant qu'il est chaud. La rencontre d'hier le confirme davantage. Objectif: identifier les contraintes et préparer le terrain aux investissements. Le foncier industriel, les transactions financières, le transfert des entreprises, sont autant de points qui bloquent l'investissement étranger en Algérie. Ces dossiers étaient au centre des discussions. La rencontre d'hier était l'occasion pour le groupe Emaar de faire part de ses préoccupations aux deux responsables algériens. L'opérateur émirati compte investir, à lui seul, 20 milliards de dollars en Algérie. Cet investissement concerne cinq grands projets. Il s'agit du développement de la baie d'Alger, de la Cité de la santé, de la restructuration de la gare de l'Agha, de la cité technologique de la nouvelle ville de Sidi Abdallah et du complexe touristique colonel Abbès. Pour un premier travail, le groupe est en train d'installer sa filiale algérienne Emaar Algérie, et certains de ses projets sont en phase de maturation, notamment celui du complexe touristique de Zéralda. L'étude des cinq projets est fin prête depuis 2006. Le Groupe a même présenté ses plans au président de la République. Il reste pour le Groupe de passer à l'action. Comment? C'est à ce propos, justement, que son représentant a rencontré les responsables officiels et a certainement sollicité le chef du gouvernement afin de lui simplifier la voie sur le terrain. Prenant acte des contraintes du terrain, il ne veut pas s'aventurer dans des mégaprojets, Le groupe compte sur le soutien du gouvernement. Ce groupe, rappelons-le, vient en tête de liste des investisseurs émiratis. Ces derniers, à eux seuls, devraient investir pas moins de 25 milliards de dollars. Depuis le début de l'année en cours, ils ont déjà investi pas moins de 10 milliards de dollars sur les 15 milliards de dollars d'investissements prévus concrètement ou en promesses d'investissements. Il faut reconnaître que jamais un investissement direct étranger n'a atteint un tel montant en Algérie. Ce qui classe ce pays du Golfe en leader en matière d'investissements dans notre pays. Les Emiratis sont prêts à mettre les moyens adéquats surtout après la visite du président des Emirats arabes unis, Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane. Celle-ci s'est traduite par la signature d'un mémorandum portant sur l'exemption du visa d'entrée pour les titulaires de passeports diplomatiques, spéciaux et de service. Le rapprochement politique va orienter davantage les capitaux du Golfe vers l'Algérie. Il reste au gouvernement à faciliter l'accès au terrain. Malgré les mesures prises dans ce sens, l'investissement connaît toujours des blocages.