La réalité est sur le terrain, elle était dure et il fallait l'affronter en unissant tous les efforts. «Les Doyens de l'art algérien» est le thème de l'exposition inédite organisée par l'UNAC (Union nationale des arts culturels), sous le patronage du président de la République et qui entre dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe 2007.» Après la disparition de cette organisation d'intellectuels algériens et européens libéraux voués à lutter contre l'OAS (Organisation armée secrète), laquelle fondée en mars 1962 à Alger pour construire une Algérie nouvelle à la même époque, des peintres algériens se réunissent à l'Ecole des beaux-arts d'Alger dirigée alors par Yellès Bachir et ce, pour créer l'Unap (Union nationale des arts plastiques). Son premier secrétaire général élu fut M.Yellès Bachir. «C'est cette première gestation et ces premiers moments de la vie de cette belle aventure que nous avons voulu faire revivre, à travers les témoignages oraux, écrits ou peints de ces pionniers. Une aventure merveilleuse, pleine de petits secrets, riches des différentes facettes qui ont constitué les débuts de l'art algérien d'après-guerre. L'année 1963 est à juste titre l'année de la renaissance de l'Algérie. L'euphorie, l'engouement et le dynamisme qui caractérisaient l'année 1962, date de l'indépendance, laissaient place à la volonté de prendre en charge la construction du pays dans tous les domaines. La réalité est sur le terrain, elle était dure et il fallait l'affronter en unissant tous les efforts», a souligné M.Abdelhamid Arroussi Président de l'Unac. Après avoir parcouru l'ensemble des espaces de la galerie des arts plastiques, on a remarqué des dizaines d'oeuvres inédites de Louail Mohamed, Flidjani Kheira, Kara Ahmed, Ranem Mohamed, Bouzid Mohamed, Zmirli Mohamed, Khadda Mohamed, Issiakhem M'hamed, Temam Mohamed, Mesli Choukri Mahmoud, Ali Khoudja Ali et Yelles Chaouch Bachir. Ceux qui furent les bâtisseurs et les fondateurs de l'Union nationale des arts plastiques. A cet effet, les amateurs d'art ont ainsi, l'occasion de découvrir, exceptionnellement, leurs créations qui étaient dans l'anonymat et qui étaient censées appartenir au patrimoine national. «Nous voici au premier rendez-vous de la peinture algérienne, celui du premier salon annuel de l'Union nationale des arts plastiques. Côte à côte avec des talents confirmés, voici les premières toiles de jeunes peintres qui déjà s'apprêtent à prendre le relais de leurs aînés, et déjà expriment leurs audaces. Fraternellement mêlées aux oeuvres de peintres algériens, nous trouvons les toiles de peintres de nombreux pays dont la participation souvent physique à nos combats d'hier et aujourd'hui, fait de leur apport une composante indispensable à ce panorama de la peinture algérienne», a écrit M.Mourad Bourboune.